[Abandonné][Toit]Beyond the sky... [pv Saphira]

Noah était allongé tranquillement sur le toit, les bras en croix, observant le ciel. Les nuages qui passaient de temps en temps paresseusement, un avion qui laissait voir les panaches de vapeur s'échappant de ses moteurs, un oiseau se laissant guider par les courants d'air. Autant de chose qui invitait l'esprit du jeune homme à vagabonder librement dans l'imaginaire. Et le fait de risquer d'éventuelles sanctions n'y changeait rien. Car au fond il n'avait aucune idée s'il avait le droit ou pas de venir ici. Et il s'en foutait comme de l'an 40. S'il était venu ici c'était pour bénéficier d'un instant de totale liberté, ces petits moments rien qu'à soi, où l'on s'imaginait mille et une fiction dont on est le seul et grand héro. En regardant ce ciel bleu parsemé de petits nuages solitaires, et cette buse qui depuis un moment planait paresseusement à la recherche d'une proie, il s'imaginait à la place d'un de ces rapaces, observant ces êtres étranges qui marchait sur deux pattes et qui d'aussi haut semblait si petit, si fragile.
Noah se sentait incroyablement bien ainsi étendu. Il était presque de bonnes humeurs. Presque si ce n'est qu'il venait de recevoir une heure de retenue pour ne pas avoir fait ses exercices de maths. En même temps il était pire que nul dans cette matière alors qu'il ne rendait rien ou qu'il rendait quelque chose d'entièrement faux, c'était du pareil au même non? Mais visiblement le professeur n'était pas du tout d'accord avec sa vision des choses. A vrai dire il n'y a pas beaucoup de professeur qui était d'accord avec Noah. Peut-être parce qu'au fond celui-ci n'aimait pas l'école? Il n'y a qu'au sport qu'il n'avait aucun soucis. Certes il n'était pas très épais mais il aimait bien l'athlétisme. Quand il courrait autour d'une piste, soucieux uniquement de son rythme, n'écoutant que les battements réguliers de son coeur qui cognait contre sa poitrine. C'était aussi un de ces moments où il était dans son monde, dans sa bulle, serein comme tout.
Son téléphone changeât de chanson, perturbant un peu le fil de ces pensées. Une de ces chansons fétiches mais qui ne se prêtait pas vraiment à de la méditation zen. Par contre pour rêvasser de choses épiques c'est au top!

Rhapsody - The wizard's Last Rhymes:

Ayant quitté ces rêveries il était un peu plus attentif à ce qui se passait autour de lui. Le brouhaha des élèves dans la cour qui patientaient au soleil entre deux cours. Le vrombissement des véhicules au loin, et même un sifflet qui retentit à un moment. Certains veinards avaient sport à l’extérieur aujourd'hui. Et un crissement de petits graviers tout proche. Comme si quelqu'un se déplaçait sur le toit. Mais il n'avait pas entendu la porte grinçait comme lorsqu'il l'avait ouverte. Certes il était en pleine rêvasserie mais quand même! C'était surement un coup de son imagination encore en partie absent.

"Et j'ai oublié mes clopes bordel!"

Noah avait horreur d'être sans cigarettes. Même si au final il ne fumait de la journée, ce qui était rare mais ça arrivait, le simple fait de ne pas les avoirs, comme son téléphone, lui était insupportable. Un de ses défauts parmi tant d'autres.

Invité **Invité**

Penchée au dessus du vide, les yeux fermés et les mains dans les poches, j'inspirai l'air frais du soir, il faisait doux et le soleil commençait à sombrer, s'affaissant sur la ligne d'horizon...
Il faisait bon et j'étais tellement bien!
J'écoutais le vacarme incessant de la circulation au bas, puis j'ouvris mes yeux, et réalisa la hauteur du bâtiment, alors je me recula vivement du bord en inspirant profondément... Oui, j'avais un petit peu le vertige, c'est quelque chose qu'on ne peut pas contrôler, un peu comme nos battements de paupières, notre respiration, toute ces choses qu'on fait sans se rendre compte...
Je vagabondais sur le toit, immense, couvert de gros tuyaux et de "plaque d'égout" même si s'en aient pas, mais ça ressemble!
C'était hyper agréable, j'étais seule et une légère brise me balayait les cheveux, j'aimais la solitude...
De temps à autre, un crissement de pneus se faisait entendre, suivis de lourds klaxon, alors je me risqua à regarder vers la route, et je me recule vivement ensuite, me laissant le temps de voir des voitures en furies traverser à toute allure la rue...
Parfois, je me demande dans quel monde on vit! Les gens sont parfois fous et aiment risquer leur vie, ce que je déteste par dessus tout!
Puis ma cheville heurte quelque chose de métallique et froid, me faisant sortir de mes pensées et révélant une petite coupure, tout de même assez profonde...
Je serre les dents, étouffant mon petit cri de douleur!
Je m'accroupis et effleure du doigt le trait net et profond qui me barre le bas de la jambe et je relève la tête pour regarder autour de moi. Par chance, la porte se trouve de l'autre côté, il suffit de traverser et c'est bon, je pourrai me soigner... Même si je doute fort que l'infirmerie soit encore ouverte à cette heure-ci!
Je me relève et je commence à marcher, gémissant an chaque pas qui m'arrache une vive douleur!
D'ailleurs, je n'ai même pas pensé à regarder ce qui m'a foutu cette vilaine plaie!
Je marche, me mordant la lèvre inférieur... Puis une voix masculine se fait entendre.
Je sursaute! Des cigarettes?!
Je regarde autour de moi, et je ne vois personne... Alors je baisse les yeux et vous une ombre, je m'approche doucement, retenant mon souffle et je découvre un jeune homme, robuste et craquant!
"Tu sais, c'est pas bien de fumer, ça te détruit à l'intérieur...
Je m'assois à côté de lui, ne me souciant guère de savoir si ça le dérange ou non, et je sors un mouchoir pour éponger le sang qui sors de ma cheville, tant pis pour l'hygiène!
Alors je lève la tête, pressant le tissus contre la plaie, observant le ciel, je plisse les yeux pour mieux observer le soleil disparaître derrière les maisons lointaines...
Alors je me tourne vers lui et je remarque qu'il me regarde avec de grand yeux, alors je me rends compte que je ne le connais absolument pas!
"Oh! Excuse moi si je te dérange, je ne voulais pas te...
Je rougissais, honteuse, je m'étais incrustée, peut être qu'il était déjà occupé... Je ne sais pas!
Je m'apprêta alors à me lever pour partir...

Noah soupira sans réel discrétion. Décidément on ne pouvait être tranquille nul part ici! Il en prendrait note alors le toit du bahut n'était pas l'endroit le plus isolé du coin. Il lui faudrait encore farfouiller un peu partout pendant des plombes. Restait à savoir ce qu'il allait pouvoir dire à la personne sans gène qui c'était même assise à côté de lui, même si à cause de la position du soleil et ses mèches qui traînent paresseusement devant ses yeux il n'avait pas vu qui était cette personne. Bon au fond il s'en foutait royalement mais ne serait-ce que savoir l'age et le sexe pouvait définir l'insulte idéale!

"Ma santé pas la tienne hein!"

Bon d'accord c'était pas très relevé comme répartie, peut-être l'heure, ou le fait que dans l'immédiat il ne voyait rien. Il baissait un peu niveau répartie malgré tout ces derniers temps. Il ferait peut-être mieux de dormir un peu plus aussi. Toujours vadrouiller un peu partout au milieu de la nuit c'est pas très intelligent au fond.
Le soleil disparaissait progressivement derrière les toits et les petits bouts d'horizons restant libre de constructions. Un ciel d'un rouge flamboyant commençait à apparaître. S'il se rappelait bien ce que disait la vieille folle du village ça annonçait le beau temps. Ou l'inverse. Finalement il ne s'en rappelait pas très bien.
La lumière devenue plus clémente, Noah repoussa ses mèches rebelles de ses yeux et observa l'importune, car d'après la voix il y avait de forte chance que ce soit une fille même si ce n'est pas une garantie parfois, et comme il le pensait il ne la connaissait ni d’Adam ni d’Ève. Lorsque celle-ci regarda à son tour le jeune gothique elle se mit à rougir subitement. C'était bien la première fois qu'une personne rougissait comme ça d'un coup. D'habitude les gens devenaient rouge de colère ou à force de prendre des mandales. Mais là il avait rien fait encore si?

"Pas de mal."

Noah avait dit le truc le plus gentil qui lui était passé par la tête sur l'instant. Il venait de voir les yeux de la jeune fille et pour une fois qu'il s'attardait ainsi à observer quelqu'un il en fut subjugué. Ils étaient tout bonnement magnifique. Aussi espérait-il qu'elle comprendrait qu'il l'invitait à rester assise. Et dans le cas contraire son cerveau tenta de trouver rapidement quelque chose d'autre à dire. Vite, plus vite, toujours plus vite mais sur le coup c'est comme si sa langue était devenu de plomb et qu'il ne savait plus quoi dire.
Il remarqua alors que la jeune femme tenait un mouchoir qui s'imbibait petit à petit de sang. Sans savoir pourquoi, son cerveau étant toujours en mode bug ultime, il se releva et sortie d'une de ses poches une bombe antiseptique et des pansements. Quand on a la fâcheuse tendance à se castagner à tout va ou à rêvasser quand il faut pas il était quasiment nécessaire de sortir équipé. Noah retira délicatement la main tenant le mouchoir et retira celui-ci. Tout en tenant la cheville il pulvérisa sur le coupure l'antiseptique. Il ne piquait pas mais étant sous pression il sortait très froid et il sentit dans sa main le mouvement brusque de la jambe lorsque le produit toucha la peau. Toujours sans dire un mot, tout du moins toujours incapable d'en dire un seul, il appliqua un pansement sur la blessure. D'ailleurs il ne lui en restait plus que deux il ne tiendrait plus bien longtemps avec ça.
Noah, une fois les soins terminés, se mit assit en tailleur contre une petite cheminée d'aération, le visage tourné vers la forêt visible au loin, essayant par la même occasion de retrouver ses moyens.

Invité **Invité**

[tout d'abord, excuse moi de la longue absence...]

voyais que je le dérangeais un peu, mais je ne voulais pas bouger. J'étais assise et je ne me sentais pas d'attaque à redescendre les escaliers avec cette foutue cheville.
Le garçon pris ma main, je ne savais pas pourquoi et il chercha quelque chose dans sa poche, et je n'osais pas lui demander ce qu'il faisait. Un frisson me parcouru lorsque le liquide sortit de la bombe et toucha ma jambe. Il était froid, mais il me soulagea. Quand le jeune homme reposa la bouteille, je vis que c'était de l'antiseptique. C'est bien pratique d'en avoir un sur soi! Après que le garçon me mis le pansement, il s'était un peu écarté. Il ne devait pas être très bavard mais devait sûrement aimer la solitude, c'est rare chez un garçon de son âge, alors je me risqua à lui parler un peu.
" Heu... Merci beaucoup, c'est très gentil de ta part..."
Je ne savais pas trop quoi lui dire, à part lui demander comment il s'appelait, mais ce serait plutôt un bon début, non?
"Au fait, comment tu t'appelles?"
J'essayais de prendre un ton plus convainquant, mais je crois que ça marchais pas trop...

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