[Terminé][Le centre commercial]La rencontre en dehors du lycée et plus si affinité~ [ PV : Charles et Andrew ]

« O... Oh ! Mais, c'est moi qui ne veux pas te déranger. Après tout tu dois être fatigué... »

Autant dire tout de suite que tu veux pas… J’avais du tirer une de ces têtes à cet instant. En même temps, j’allais peut être me faire rejeter comme une merde.
Finalement, il avait accepté. J’étais plutôt heureux, c’est vrai qu’entretenir des relations stables entre collègues, c’est plutôt pas mal. En plus… Je sais pas trop pourquoi, mais ce type me semblait… Intéressent.

« Prépares toi. Il y a une salle de bain à cet étage juste en face de cette chambre, je reviendrais prendre les plateaux. »

J’hochais la tête avec un sourire, néanmoins, c’était un peu gênant. Je me levais ensuite et quittais la pièce et me dirigeais vers la salle de bain. On aurait dit qu’elle n’avait pas été utilisée depuis des siècles, pourtant, de la chaleur s’en dégageait. Est-ce que Charles s’en était servi juste avant ? Avec cette question en tête, je m’étais mis à rougir, je ne sais pour quelle raison… Peut être était-ce gênant ? Bon, peu importe.

Je prenais donc une rapide douche. En fait, j’avais transpiré toute la nuit, du coup, mon t-shirt était trempé de sueur, c’était assez dégueu. J’allais quand même pas remettre cette merde ? En plus, ça avait une sale odeur… Mon Dieu. Bon, j’allais le laisser sécher un peu, histoire qu’il ne soit pas trempé quand je le remettrais. Après avoir enfilé mon pantalon, je plaçais ma serviette autour de mon cou, et passais ma main dans mes cheveux, encore humides. Je sortais de la salle de bain pour me diriger vers la chambre. En tournant la poignée de la porte, j’espérais que Charles n’y était pas… C’était plutôt gênant, à vrai dire.
Mais bon, pas de chance, il était là. Et comme je pouvais pas trop faire genre que j’avais rien fait et retourner dans la salle de bain me cacher, j’entrais dans la pièce, la main derrière la tête, les joues rouges et un sourire crispé. J’osais à peine poser mon regard sur lui, c’était atroce.

« Euh…. Euuh… Euuuuuuuh…. J’ai… J’ai laissé mon t-shirt sécher un peu… »

Oula, ça commençait mal.

« Au fait… Au sujet de ce soir.. On pourrait commander un plat déjà préparé et le manger chez moi. Ce serait plus simple et beaucoup moins long. »

Et moins chère aussi, au passage. C’est vrai, s’il voulait payer le repas, j’allais pas l’amener dans un resto cinq étoiles pour qu’il raque deux cent euros le repas ! C’était débile. Et puis, une pizza et une bière fraîche ça allait faire l’affaire.

Sur ces pensées, je me rappelais ma clope du matin, qui me manquait affreusement, et me tournais vers une petite table où j’avais trouvé un paquet, la veille. Il y était toujours. J’en sortis donc une et l’allumais à l’aide d’un briquet. Je tirais ensuite une bouffée de nicotine, avançant tel une limace vers la fenêtre.

Je descendis les escalier qui menaient à l'étage les yeux fermés enfoui dans mes pensées. Mes joues étaient légèrement rouge. Je pouvais le savoir rien qu'en s'entent cette douce chaleur posé sur mon visage. Je croyais que c'était parce que je devais commencer à ravoir de la fièvre, mais au fond de moi je savais que la cause était tout autre et j'en avais peur. Tomber amoureux aussi vite d'un homme que vous ne connaissiez que depuis la veille ? Très peu pour moi, j'en avais déjà fait l'expérience et... "Je me suis promis de ne plus jamais refaire la même erreur !" Alors que cette pensée résonnait fortement dans ma tête, le visage d'un homme apparut soudainement dans mon esprit. Mon pied posé sur une marche des escalier, plus très loin du rez-de-chaussé, je me sentis tout à coup vaciller puis ouvris alors subitement les yeux sentent que j'allais tomber en avant.

"... !"

Je refermai brusquement mes yeux quand je sentis quelqu'un m'attraper. Des sueurs froides coulèrent de mon front puis je rouvris mes yeux en constatant que cette personne n'était autre que Mr. Tanaka. Qu'elle chance ! Mon cœur bat à toute vitesse !

"Charles ! Qu'est ce que tu fabrique à descendre ainsi les escaliers ?! Je pari que tu étais encore dans tes pensées comme toujours ! Tu devrais faire attention, heureusement que je suis passé par là !"

... Est ce que cet homme devant moi était bien Mr. Tanaka ? Je ne l'avais jamais vu hausser le ton ainsi, qui plus est, devant moi. Je sentais ses mains sur mes bras, elles tremblaient. Il a surement dû avoir peur. Je me demande si cette chute m'aurait été malgré tout fatale.. Après tout je n'étais pas loin du sol, je risquais quoi, d'avoir peut être quelques hématomes, rien de plus... MAIS DE QUOI JE PARLE ?! J'aurais pu y passer oui ! Sur cette pensée, je me racla la gorge pour ravaler cette idée pas vraiment bienvenue dans ma tête puis inclina cette dernière en avant tout en baissant les yeux et venant prendre les mains du gérant qui se trouvaient sur moi pour doucement les retirer.

"Je... Je suis sincèrement désolé Mr. Tanaka. Je suis désolé de vous avoir fait si peur...... "

Je détourna les yeux honteux puis me mordis doucement ma lèvre inférieur. Pourquoi a t-il fallut que son visage me vienne à l'esprit ainsi ?! Je croyais l'avoir totalement oublié ?

".... -soupire- Bien. L'important maintenant, c'est que n'a rien et je suis heureux. Tu n'as pas l'air dans ton assiette et je peux voir à ta tête que cella concerne un problème important. Viens donc dans la cuisine, Agnès vient justement de faire tu thé. Je voulais vous le proposer à toi et Andrew, en venant vous voir dans votre chambre mais comme tu es venu à moi.."

Sur ses dires, il me lâcha puis s'était tourné avant de se retourner vers moi en m'accordant un chaleureux sourire. Ce sourire faisait tellement de bien. Un sourire qui réchaufferait un cœur gelé. Un sourire communicatif. Un sourire qui s'installa copieusement sur mes lèvres quand j'afficha alors un regard serein, heureux.

"Et bien, Andrew est entrain de se doucher mais moi, c'est volontiers que j'accepte votre invitation."

Mon sourire s'élargit sur mes lèvres tandis que je suivais Mr. Tanaka jusque dans la cuisine et y bu une tasse de thé. Un thé au goût subtile et doux, tout comme la dame qui prenait toujours de son temps pour en préparer. 30 minutes s'étaient écoulés. J'étais sortis de la cuisine depuis un moment déjà puis m'étais retrouvé devant le comptoir entrain de discuter avec Mr Tanaka et les quelques employés du café qui m'entouraient. Je décida alors de remonter dans la chambre pour enfin redescendre ces plateaux qui auraient dû être descendu depuis un moment déjà par mes soins. "Et si.........AHH ! Pourquoi est ce qu'une telle pensée fait irruption dans ma tête ?! J'aurais dû remonter depuis un moment déjà si je ne voulais pas espérer le voir, qui sait, peut être qu'il a oublié quelque chose ou.. Attend... ESPÉRER ?! Voilà que je me met inconsciemment à espérer qu'il soit NU dans la chambre ! NU ?!!! ...." J'étais encore dans mes pensées pour ne pas changer et dans les escaliers qui plus est. Je me pris la tête entre les mains puis en y repensant, je me stoppa puis stoppa toute pensée, enfin pas vraiment car on ne peut jamais s'arrêter de penser, mais je pris une attitude beaucoup plus sérieuse en repensant aux mots de Mr. Tanaka. Le voir ainsi pour moi était un choc, jamais je ne voudrais le revoir comme cela. Je me dirigea donc "sereinement" et doucement vers la chambre tout en espérant ne pas croiser Andrew tel que je l'avais imaginé. Devant la porte, je n'entendis aucun bruit puis décida de l'ouvrir. Oui, il n'y avait vraiment personne.

"Oufff....."

Un long et léger soupire s'échappa de ma bouche, je me dirigea vers le meuble où était posé les plateaux puis les superposa tranquillement le sourire aux lèvres prêt à redescendre quand j'entendis la porte se rouvrir et là, mon cœur fit un bon en mon torse. C'était bel et bien le professeur Matwell, mais il n'y aucune raison pour que j'agisse ainsi, après tout, je ne me suis... Pas... Encore retourné.... Je décida enfin me retourner quand je l'entendis dire pourquoi il était revenu, les plateaux dans les mains.

"Aha ! Ne t'en fais pas, pourquoi te justifier ains- ..."

Alors qu'un large sourire s'était premièrement affiché sur mes lèvres quand je m'étais retourné ainsi que les yeux fermés, je perdis doucement ce premier la seconde d'après que j'avais rouvert les yeux. Ils s'écarquillèrent doucement à la vue du torse nu d'Andrew et es joues se mirent à s’empourprer. "Réagir ainsi à la simple vue d'un torse nu, j'ose même pas imaginer se qui m'aurait arrivé si je l'aurais vu entièrement nu... Pourquoi premièrement, est ce que je réagis ainsi ? Ce n'est pas la première fois que je vois un homme torse nu, et j'ai déjà bien vu pire qu'un simple torse nu... Mais pourquoi penser Andrew ainsi me met si mal à l'aise..... ???". Sur mes pensées, je repris vite fait conscience mais étant toujours aussi étourdi à cause de la réaction que j'avais eu. Je me dirigea vers la porte tout en n'arrêtant pas de sourire puis décida enfin de répondre à son intervention tout en me tournant vers lui.

"Et bien, je ne suis pas difficile donc je pense que oui, le plus simple sera le mieux, comme tu dis."

Je le regardais s'avancer vers la fenêtre d'un pas lent. Ma vision se perdit sur lui et je me mis à imaginer pleins de choses. "L"homme viril qui marche d'un pas lent et décider, vers un avenir qui lui est indiqué." ... "Hum, d'accord, il faudrait que je fasse une pause dans la poésie. Imaginer ainsi des vers... Hum... Oui, oui... C'est ça." Je resta un petit moment là pour savoir s'il allait me répondre puis quand il m'accorda une réponse, je repartis pour le rez-de-chaussé ou je partis déposer les plateau sur le comptoir. Cette soirée, je ne sais pas pourquoi, mais elle risquait d'être riche en rebondissements. Un pressentiment ?

Par la fenêtre de la chambre, je pouvais apercevoir une famille marcher sur le trottoir, ils se dirigeaient vers un parc où j’allais souvent moi aussi. Cette douce chaleur que provoque le sentiment de l’amour à vos côtés, le sourire d’un être cher à vos yeux… Je crois que cette sensation me manquait atrocement. Le regard vide, tirant une latte sur la cigarette, je me tournais vers Charles qui me regardait lui aussi le regard perdu. Je penchais légèrement la tête sur le côté, après lui avoir adressé un sourire.

« Mh. Et bien, faisons comme ça. »

Je m’avançais ensuite vers lui et détournais la tête, de sorte à ce qu’il ne se prenne pas l’odeur répugnante de mon haleine du matin mélangée à la fumée de la clope.

« Je vais aller m’habiller. On pourra partir après. »

J’avais l’impression de parler à ma femme, que je devais emmener bouffer au restau. C’était assez désagréable et gênant, en sachant que Charles était surement un tombeur au lycée et que j’allais par la suite le revoir tout les jours. Vu sa tronche, il devait avoir beaucoup de gamines pré-pubères à ses pieds en attente d’un quelconque regard traduisant de l’intérêt pour ces filles. Très peu pour moi, qui étais plutôt un grand célibataire que tous les élèves évitaient. Pas que les élèves d’ailleurs, m’enfin. Je me plaisais dans ma solitude, et puis j’avais Kiki.

Je quittais par la suite la pièce pour me rendre dans la salle de bain. J’humais le doux parfum de mon t-shirt dégueulasse avant de le remettre sur mon dos. Bon, c’était pas non plus une catastrophe, et puis je pouvais me changer en rentrant chez moi. Et j’avais une veste un peu plus classe pour couvrir les dégâts.

Après avoir fini de ranger la salle de bain que j’avais laissé en désordre, je descendais au café, et trouvais Charles qui discutait avec le vieux. Il m’adressait un sourire, que je lui rendais aussitôt. Ensuite, lorsqu’il libéra le blond, je l’invitais à sortir du café. Mon appart était un peu loin, c’est pourquoi nous devions nous rendre dans le métro. Lui qui avait une tête de petit bourge, je doutais qu’il avait déjà emprunté un tel transport, qui, avouons-le, était plutôt dégueulasse. Bon, c’était ça où on mangeait au bord de la route.

« La prochaine fois, on prendra la voiture, haha ! »

Après quelques minutes de marches, on arrivait à la station de métro, où je prenais deux tickets et en tendais un au blond. Je montais ensuite dans le métro et m’assaillais en face du jeune homme.

« … »

Le visage tendu, le sourire crispé, j’étais de plus en plus gêné de rester avec cette personne, pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de le regarder. Si j’avais été une lycéenne de 16 ans, je serais surement tombé amoureux de lui, il avait un certain charme et était plutôt doué dans son métier. On voyait qu’il enseignait avec passion ! Pas comme moi, qui était prof seulement pour les vacances. Mais ça, faut pas le dire.

Callant ma tête contre la vitre, je détournais le regard de sorte à ce qu’il ne se demande pas pourquoi je le fixais comme ça. Peut être qu’il pensait que je voulais le violer… Haha, encore un de plus qui était bien parti pour ne plus m’adresser la parole de sa vie. Quoi que s’il avait eu peur de moi, il serait déjà parti depuis longtemps. Peut être qu’il ne me trouvait pas antipathique, dans le fond. Et puis, je ne suis pas une mauvaise personne. Je fais juste flipper à cause de ma tête de zombie, mais c’est tout.

Lorsque le métro s’arrêta, je relevais ma tête d’un coup, comme si on m’extirpait d’un doux rêve, pour me faire revenir à la réalité. Je passais ensuite ma main sur mon visage avant de me lever. J’adressais un regard à Charles, avant de lui sourire.

« On est presque arrivés. »

Je sortais du métro et me tournais vers Charles, qui trainait un peu de la patte. Un peu trop même. Alors que la porte allait se refermer sur lui, je lâchais un « ATTENTION !!! » avant d’agripper sa main et le tirer vers moi.

En voyant le professeur Matwell sourire et ainsi enjoué, je ne pu m'empêcher moi aussi d'afficher sur mes lèvres un sourire. Je remercia pour leur grande hospitalité et leur grande bonté, Mr. Tanaka et sa femme, Agnès. Bien sûr, il va de soi que je reviendrai les revoir, après tout je suis un habitué, pourquoi cela changerait ? La seconde d'après, on était tous les deux sortit du café et on commença à partir dans le but de rejoindre l'appartement du professeur. Je marchais à ses cotés tout en gardant mon sourire, on se dirigeait vers la gare. Un moment passa puis je le regarda d'un air questionneur quand il rompit le silence en prenant un ton.. Gêné ?! Je me remis alors machinalement à sourire. Était-il gêné par le fait qu'on ait pas d'autre moyens que de prendre le train ? Mais je ne vois pas vraiment bien pourquoi... Peut être n'aimait-il tout simplement pas.

"Ne t'en fais pas pour ça, ça ne me dérange pas du tout de prendre le train. Qu'importe le moyen de transport utilisé, le temps c'est que nous arrivons à destination."

J'avais employé un ton plutôt enjoué et bien choisi mes mots pour essayer de le rassurer. Quelques minutes passèrent et on était arrivés. Je pris le ticket qu'Andrew avait été lui chercher. Premièrement un peu réticent car je n'aimais pas vraiment me faire payer des choses mais il était certain que j'allais lui rembourser ! Je ne préféra rien dire pour le moment. Nous entrâmes dans le train puis prit notre place. Je posa mon sac sur la banquette puis m’essaya à coté et en face du professeur Matwell. Un silence commença à prendre place et en plus, Andrew n'arrêtait pas de me fixer. Est ce que j'avais quelque chose sur le visage... ?

"..."

Enfin bon, je n'avais rien dit pour ne pas paraître stupide à lancer un sujet comme ça, en l'air. J'avais la tête baissée ne prêtant plus vraiment attention aux yeux d'Andrew rivés sur moi, enfin, essayais plutôt, puis sortis un livre de mon sac que je posa sur mes cuisses. Quand il détourna le regard, je sentis comme un soulagement en moi. Je me demandai s'il n'émettais pas un jugement sur moi... Je suis une personne bizarre.. Je le sais très bien... Mais je... Je n'ai aucune envie d'être haï par lui. A cette simple idée, je ne sais guère pourquoi mais mon cœur se sert en mon torse. Un douleur désagréable et forte. Une sensation que j'avais autrefois éprouvé et que j'espérai ne plus jamais à avoir à ressentir à cause des innombrable questions que je me pose sur le regard des autres à mon sujet. Un moment passa puis le silence était enfin rompu, rompu par la douce voix du professeur qui m'accompagnait.

« On est presque arrivés. »

Je releva la tête refermant ainsi mon livre puis sourit tout en venant le ranger dans mon sac pour me préparer à sortir. Sortit de notre compartiment, on marcha en direction des portes pour sortir du train. Sur le chemin, je me perdis encore et comme toujours, dans mes pensées. "Je n'ai fait qu'éviter de regarder par la fenêtre dans le compartiment. J’espère qu'Andrew ne l'a pas remarqué... Une personne normale aurait comme tout le monde, premièrement entré ou pendant le trajet, adressé un regard à travers la fenêtre, non ? Je pense que c'est ainsi que les choses sont faites. Les gens aiment regarder par la fenêtre, c'est un bon moyen pour se "rassurer" lors d'un voyage mais je ne pouvais pas m'y résoudre, il faisait nuit et les lumières étaient allumées, la possibilité pour que je vois mon reflet était énorme ! Et laisser place à ma seconde personnalité dans un tel endroit, un endroit rempli de monde, non merci..." Je laissa échapper un soupire la tête baissé et amena une de mes mains sur celle ci quand je la releva subitement surpris par le cri d'Andrew. Pendant un moment, je n'avais pas compris se qui était arrivé, je me sentis tiré en avant par une main qui se trouvait dans la mienne et je sentis mes yeux doucement s'écarquiller. Mon sac sur mon épaule, se heurta à mon dos et me poussa en avant, ainsi, dans les bras du professeur.

"..."

Inconsciemment, je sentis que mon cœur avait commencé à battre rapidement comme s'il allait s'arrêter. Je vois, j'étais encore dans les nuages... Je me mis à soupirer doucement les yeux fermés puis sortis des bras d'Andrew le lâchant par la suite et lui adressa un regard quelque peu.. Troublé.

"Heu... Merci Andrew. Heureusement que tu étais là, je ne sais pas où j'étais partit encore mais c'est grâce à toi si je n'ai rien eu."

Je lui accorda un sourire gêné, très gêné même. "On dirait un enfant qui ne peut se passer d'une assistance. A quoi je joue ?! Mr. Tanaka et maintenant Andrew ! Je... Suis vraiment perdu." Ma tête se baissa puis je me racla la gorge pour essayer de faire passer une nouvelle fois ces idées désagréables qui ne font qu'entrer chacune leur tour dans ma tête. Je mordis ma lèvre inférieur et sentis au plus profond de moi qu'un juron voulait à tout prix sortir.

« Heu... Merci Andrew. Heureusement que tu étais là, je ne sais pas où j'étais partit encore mais c'est grâce à toi si je n'ai rien eu. »

Je souriais nerveusement, puis me reculais pour laisser le blond se remettre droit. Il se mordait la lèvre, comme une jeune adolescente qui venait de déclarer sa flamme à un garçon… Mon Dieu, cette comparaison. Je secouais légèrement la tête afin de reprendre mes esprits et posais mon regard sur Charles.

« Eh oui, heureusement que je suis là, haha ! »

Un léger rire s’échappa d’entre mes dents, tandis que ma main venait pousser le dos du jeune homme pour qu’il avance. Est-ce que j’allais enfin pouvoir me décoincer et agir normalement ? Kiki allait peut être faire un miracle, une fois arrivé à la maison.

« Allez, viens. On y est presque ! J’espère que ça t’ennuie pas trop de marcher ? »

Après quelques minutes à pieds, on était arrivés devant l’immeuble de chez moi.

« Et bien voilà, c’est chez moi ! »

Je regardais ensuite Charles avec un sourire, puis me mit à rire nerveusement :

« Enfin ! Tout l’immeuble ne m’appartient pas ! J’suis au deuxième, viens, suis-moi. »

Entrant dans le grand bâtiment, je tenais la porte en attendant que Charles entre à son tour. C’est idiot, mais j’avais l’impression d’être accompagné d’une jeune fille et qu’elle me prenait pour un prédateur sexuel.

J’indiquais au blond les escaliers qui menaient à mon appartement, et poussais enfin la porte de chez moi. En entrant, j’entendis un « Wouaf ! » enjoué, et aperçut une petite tête blanche.

« KIKI ! »

Je m’approchais doucement du jeune chien, tandis qu’il sautait dans mes bras.

« Ooh je suis désolé Kiki de t’avoir laissé aussi longtemps tout seul à la maison ! Papa a eu un accident avec ce monsieur, mais je suis là maintenant ! »

Je me relevais ensuite et souriait à Charles. Ouais, Kiki me faisait devenir un peu gaga, mais c’était toujours mieux que d’être coincé et toujours gêné devant le blond.

« Je vais lui donner à manger. Tu peux t’asseoir, je te prépare l’apéro ! »

Je partais ensuite vers la cuisine et servait sa pâté à mon petit chien. Prenant ensuite le téléphone, je commandais une pizza déjà toute prête. Ouais, c’était un peu merdique comme diner, mais on allait faire avec. Je sortais ensuite deux bière du réfrigérateur et, revenant dans la pièce principale, me tournais vers le jeune homme.

« Voilà, voilà. »

Je lui tendais ensuite le rafraîchissement avec un sourire.

Mes yeux s'écarquillèrent doucement tandis que mes dents lâchaient ma lèvre inférieure quand je sentis sa main sur mon dos qui me poussa doucement, la main du professeur Matwell. Je releva alors instantanément la tête quand mon pied droit se posa machinalement en avant, dû à la poussée puis regarda Andrew. Il souriait comme si rien ne s'était passé. Je sentais qu'il était embarrassé, cela devait être à cause de moi et tout les ennuis que j'engendre depuis un moment déjà.. Mais... Il continuait à sourire, d'aborder un sourire qui avait l'air de remonter quelque chose en moi, qui me réchauffait le cœur et qui me fit moi aussi, en adopter un légèrement sur mes lèvres. Nous commencions alors à repartir pour rejoindre l'appartement d'Andrew quand celui ci, me posa une question à laquelle je me devais de répondre même si cela fait un long moment déjà, que je n'ai pas ouvert la bouche. Un sourire sur mes lèvres, j'inclina ma tête en avant puis regarda le sol tout en avançant avant de relever mon regard pour le poser sur le professeur.

"Ne t'inquiètes pas, ça va aller."

Puis on continua à marcher pendant quelques minutes quand j'eu même pas le temps de laisser s'échapper un léger soupire de ma bouche que je vis que l'on était arrivés. Mes yeux se posèrent sur l'appartement qui s'offrait devant moi quand j'entendis Andrew me parler.

« Enfin ! Tout l’immeuble ne m’appartient pas ! J’suis au deuxième, viens, suis-moi. »

Sa phrase me fit subitement sourire puis un léger rire s'échappa de ma gorge. Il est certain que j'avais bien compris que l'immeuble entier ne luis appartenait pas mais il est vrai aussi que j'aurais pu avoir tout faux. Je le suivi, montant les escaliers puis on arriva enfin devant la porte de son appartement. J'entendis l'aboiement d'un chien et me pencha sur le coté pour voir se petit animal alors que le professeur Matwell exclama sans retenue le nom de son chien et se mit à parler à cet animal qui venait de sauter dans ses bras. "... C'est mignon... " A cette pensée, je détourna le regard tout en venant poser ma main sur ma tête et levant doucement un sourcil avant de doucement chuchoter à moi-même : "Qu'est ce que je viens de penser là... ?" Quand je vis Andrew se relever et me regarder avec un sourire, je souri également puis entra dans sa demeure. Comme il était partit nourrir son chien, je fis se qu'il m'avait permis de faire : M'asseoir et attendre qu'il revienne. Mais sur le chemin du canapé, mes yeux ne purent s'empêcher de se poser sur toutes les choses qu'abritait cet appartement. C'était un appartement simple et moderne, idéal pour un homme vivant seul. Mon regard se posa sur quelques papiers éparpillés un peu partout sur une table quand je m'assied sur le canapé. Des feuilles de cours surement, c'est normal pour un professeur. Je l'entendis passer commande pour le dîner de ce soir. Je ferma mes yeux puis me mis à sourire tout en soufflant doucement. "Je suis un homme bizarre... Qu'importe se que je fais, je suis toujours aussi nerveux, on dirait un jeune étudiant qui va découvrir les résultats d'une épreuve importante qu'il a passé.." Je rouvris mes yeux en entendant Andrew revenir dans le salon puis aperçut qu'il avait deux bières dans les mains, dont une qu'il me tendit.

"Merci bien."

Nos deux bières ouvertes, on se mit à boire doucement. Un long soupire d'aise sortit de ma bouche quand j'avala la gorgée du rafraîchissement, je me sentais bien pour une fois depuis un moment. C'est vrai, passer des moments avec de nouvelles rencontres, c'est vraiment un sentiment de bien extrême. Une question me traversa l'esprit, se qui me fit tourner la tête vers Andrew.

"Hum... Cela fait longtemps que tu vie seul ici ? Enfin, seul, pas vraiment.."

Mon regard se posa sur le mignon petit chien qui revint vers nous après avoir mangé. Je perdis doucement mon sourire qui s'était affiché il y a à peine quelques secondes pour afficher une mine surprise. "... C'était peut être, pas une question à poser.. Et si il n'avait pas envie de répondre.. Si..." Comme à mon habitude je me perdis dans mes pensées entrain d'imaginer l'impossible comme le possible tel un fou, tout en ayant mon cœur qui commençait à battre de plus en plus fort en mon torse.

« Merci bien. »

Un sourire se dessina sur mon visage, tandis que je m’avançais vers le canapé pour m’asseoir aux côtés de Charles. Sans le quitter du regard, j’entendis des pas arriver rapidement jusqu’au salon. C’était Kiki, qui revenait à toute allure vers nous. Me tournant vers le chiot, mon sourire s’élargit.

« Hum… Ca fait longtemps que tu vis seul ici ? Enfin, seul… pas vraiment… »

Je me retournais vers Charles, qui fixait Kiki avec une mine surprise. Peut être qu’il n’aimait pas les chiens ? Cette question me gênait un peu. Kiki, c’était mon animal de compagnie, je ne me voyais pas vivre sans lui. Pourquoi est-ce que cette éventualité me venait à l’esprit ?! Qu’il aime ou pas mon chien, ça m’était égal… !

« Haha ! En effet, je ne suis pas seul, je suis avec Kiki. Et je vis également avec ma petite sœur, qui étudie à l’endroit où nous travaillons, haha ! »

Non. Dans le fond, je m’en souciais. Mais pourquoi, bordel ?! Je perdais doucement mon sourire, alors que mes lèvres se trempaient dans ma bière, et que mes pensées partirent loin. J’avais tellement l’impression de ne pas être à la hauteur face à cet homme. Nos façons d’être, nos personnalités, nos milieux de vies… Ils étaient si différents ! Et cela se voyait, rien qu’à regarder nos visages… Dans le fond, cela me dérangeait. J’avais le sentiment désagréable… De ne pas être à la hauteur, ouais.

Après quelques minutes de silence, la sonnette retentit. Certainement le livreur qui venait apporter la pizza que j’avais commandé. Rien que ça, regardez ! Une pizza, c’est merdique pour un diné entre collègues ! Je n’avais même pas de champagne, rien… !

Je me levais et me dirigeais vers la porte d’entrée, avant de l’ouvrir. Effectivement, c’était un livreur pressé qui se tenait devant moi. Je lui donnais l’argent et prenait le repas, avant de déposer le plat sur la table du salon, en face du canapé. J’allais ensuite chercher un couteau dans la cuisine et revint près de Charles. Je lui tendais l’objet tranchant avec un sourire débile sur le visage :

« Tiens ! Sers-toi ! »

… Je me rendais ensuite compte de l’erreur que j’avais faite.

« Ah, euh, non, attends ! Je vais couper ! »

Je repris le couteau et découpait la pizza. Je posais ensuite l’objet sur la table et adressais un sourire au blond :

« Euh… Tiens, vas-, tu peux te servir ! »

Je me sentais con, c'était vraiment pas possible. Ca devait se voir sur mon visage, je devais être tout rouge, tout gêné, tout.. Erk !!!
Me tournant de nouveau vers Charles, je tentais de sourire le plus naturellement possible.

« Et… Et toi, tu habites seul aussi ? »

Je me mis une nouvelle fois à sourire quand j'entendis sa réponse. "Je vois." Cela m'avait fait un bien fou de l'entendre me répondre, après tout, cela pouvait être une question indiscrète.. Mais heureusement, ce n'était pas le cas. Mes yeux se levèrent pour se poser devant moi tandis que mes deux mains se joignirent sur ma bière. Sans trop m'en rendre compte, ma main droite laissa ma main gauche portée seul ma boisson alors que cette première vint sous mon menton et j'afficha une mine sérieuse sur mon visage. "Je me demande si, je l'ai déjà vu... A par Andrew, je ne connais aucune autre personne qui porte le nom de Matwell, donc la réponse à ma question est vite trouvée. Mais je me demande si nous nous sommes pas déjà croisés, même si l'on ne se connait pas." Mes yeux se plissèrent doucement tandis que je soupirai intérieurement contre moi-même. "C'est vrai, pourquoi vouloir s’attarder sur ce sujet ? Quelque part en moi, j'ai tellement envie d'en savoir plus au sujet du professeur Matwell.." J'entendis sonner, sentis Andrew se lever pour aller voir qui c'était, sans trop y prêter attention et continuant de me plonger dans mes pensées. "Connaître son enfance et son parcours, pourquoi pas. Devenir ami jusqu'à être capable de se partager des secrets.." Je porta ma bière à mes lèvres, elle était presque terminée, encore une gorgée et s'en était fini. "Partager mon secret, ne serait pas vraiment une bonne idée pour le moment, malgré le fait que je préférerai qu'il le découvre directement par moi au lieu qu'l le découvre en me voyant céder ma place à ma seconde personnalité. Des secrets plus authentiques.. Des secrets... Intimes.." A cette pensées j'ouvris de grands yeux, mon cœur fit un bond et je sentis des rougeurs s’immiscer sur mes joues alors que j'avais faillit m'étouffer en avalant brusquement la gorgée de bière que j'avais en bouche. Je toussa doucement tout en venant essuyer mes lèvres puis tourna la tête vers Andrew qui revenait avec les pizzas dans les mains. Je souriais comme si de rien n'était, j’espérais surtout qu'il ne m'avait pas vu. Mon regard se posa ensuite sur le couteau qu'Andrew me tendit.

« Tiens ! Sers-toi ! »

Ma main se leva de façon mécanique vers l'objet tranchant tandis que le professeur le reprit vite fait vers lui. Je leva ma tête pour poser mon regard sur le sien. "Était-il embarrassé ? Hum... Ça devait être ça, il ne faisait que bégayer.. Je ne suis bon qu'à rendre les situations embarrassante.." Un sourire se posa malgré mes pensées négatives portées à mon égard quand Andrew m'affirma que je pouvais me servir, alors m'exécuta.

"Bon appétit."

On avait tout deux commencé à manger quand je vis Andrew se tourner vers moi, peut être allait-il me poser une question...

« Et… Et toi, tu habites seul aussi ? »

J'avala le bout de pizza que j'avais en bouche, essuya celle-ci avec un morceau de tissu en papier puis me tourna également vers mon interlocuteur avant de sourire légèrement.

"Et bien oui, je vis seul ici. J'ai quitté ma famille il y a deux ans car je voulais gagner de l'indépendance et voulais voyager."

Je tourna la tête devant moi tout en gardant mon sourire sur mes lèvres puis baissa légèrement les yeux.

"J'ai malgré tout un petit frère qui est resté avec ma famille en Italie. C'est normal, après tout il est encore trop jeune, même si je me souviens que du haut de ses 5 ans, il n'arrêtait pas de dire qu'il voulait à tout prix me suivre."

Un large sourire sincère et tendre vint remplacer celui que j'avais affiché il y a quelques minutes de cela alors que je tournais la tête vers le professeur Matwell. Certes, sa question n'était pas de savoir si j'avais des frères et sœurs mais, j'ai ressenti l'envie d'en parler, cela me fait du bien quelque part..

« Et bien oui, je vis seul ici. J'ai quitté ma famille il y a deux ans car je voulais gagner de l'indépendance et voulais voyager. »

Je baissais doucement la tête, laissant se dessiner un petit sourire sur mon visage.

« Oh, je vois. »

Je prenais par la suite une part de la pizza encore chaude qui venait d’arriver, tout en regardant le blond fixement. Il devait me trouver bizarre, à le regarder comme ça, avec ce sourire débile accroché sur le visage, mais je ne pouvais en détourner le regard. C’était étrange, je n’étais pas du genre à regarder les gens comme ça, mais lui… Il devait être agréable à regarder, haha.

« J'ai malgré tout un petit frère qui est resté avec ma famille en Italie. C'est normal, après tout il est encore trop jeune, même si je me souviens que du haut de ses 5 ans, il n'arrêtait pas de dire qu'il voulait à tout prix me suivre. »

J’hochais la tête en guise de réponse, sans quitter le professeur du regard, portant la pizza à ma bouche.

« Oh, je vois ! Ta famille ne te manque pas trop ? »

Moi qui ne supportais pas devoir quitter ma petite sœur du regard plus de cinq minutes, je me demandais à quoi aurait ressemblé ma vie si elle n’était pas avec moi actuellement. En effet, l’homme irresponsable que j’étais dépendait totalement de la jeune femme qu’elle était devenue, alors seul… Je serais surement mort, en fait.

« Ma sœur est la seule famille qu’il me reste, alors, je me demande ce que je serais devenu si elle n’était pas là… haha, en fait, c’est elle qui s’occupe de moi ! Sans elle, je ne survivrais surement pas ! »

… Pourquoi je lui disais ça, moi ? Moi qui n’étais pas du genre à confesser sur des choses personnelles, je lui avais sorti cette phrase naturellement, comme si je me confiais à un ami de longue date. Je devenais de plus en plus étrange, moi.

« Haha.. Excuses-moi, je ne sais pas trop pourquoi je te dis ça ! »

Je passais ma main derrière ma tête, toujours tourné vers le blond. Attends. Je venais de dire encore une connerie là. Comment il allait le prendre ? Ce n’était pas comme si je ne voulais pas parler de ça avec lui, mais voilà quoi ! Peut être qu’il n’en avait rien à foutre, j’en savais rien !

« Enfin… Euh… Tu veux quelque chose à boire ? Je n’ai pas grand-chose, mais je peux te proposer un rafraîchissement, ou de l’eau... Fin, comme tu veux ! »

« Oh, je vois ! Ta famille ne te manque pas trop ? »

Je me racla la gorge en entendant cette question venant d'Andrew, quelque part j'avais ressenti un grand mal soudain qui me picotait un peu partout, surtout au cœur. Je retourna la tête pour la positionner devant moi et puis les yeux baissés j'afficha un léger et doux sourire.

"Bien sûr qu'ils me manque. Mais je ne suis pas vraiment le genre de personne à plaindre, il existe surement des personnes qui n'ont pas vu leur famille depuis bien plus longtemps que moi. Cela va faire deux ans le mois prochain que je les ai quitté et je compte leur rendre visite pendant les grandes vacances."

Sur mes derniers mots j'élargi mon sourire alors que j'écoutai attentivement l'intervention du professeur à la suite de ma réponse. En entendant ses mots, mon cœur se serra une nouvelle fois tandis que je tournai ma tête vers lui. Ce n'était pas comme il y a à peine quelques secondes, c'était beaucoup plus fort. Une certaine tristesse se découlait du ton qu'il avait prit, malgré le fait qu'il avait employé un ton de rigolade, j'avais réussi à percer se qu'il avait voulu retranscrire à travers sa phrase. "Cela n'a pas du être toujours rose pour lui, je comprend pourquoi sa sœur représente son tout à présent.. Pourquoi il s'excuse ?!" Mon cœur se mit à battre la chamade alors que des rougeurs s'immiscèrent sur mes joues et arbora une attitude et une mine surprise en me reculant subitement légèrement sans m'en rendre compte.

« Haha.. Excuses-moi, je ne sais pas trop pourquoi je te dis ça ! »


« Enfin… Euh… Tu veux quelque chose à boire ? Je n’ai pas grand-chose, mais je peux te proposer un rafraîchissement, ou de l’eau... Fin, comme tu veux ! »


Je savais au plus profond de moi que je me devais de lui répondre. Un blanc s'installa pendant quelques secondes quand je fis revenir un sujet, un sujet qui m'avait fait bouillonner pendant quelques minutes. Sans trop savoir pourquoi, je me mis à trembler.

"Pourquoi t'excuse tu ? Il n'y a besoin d'aucune excuse voyons ! Je trouve que c'est une très bonne chose de se confier quelque fois. Même à une personne que tu viens à peine de rencontrer ! Parfois, seulement parler à quelqu'un, fait du bien... C'est toujours mieux que de parler à soi-même..."

Je repris ma position de départ la tête tourné en face mais cette fois, beaucoup plus baissée soutenue par main main qui s'était posée sur mon front, tout en affichant une mine triste. Subitement je me redressa puis regarda d'une mine affolée Andrew. "Qu'est ce qui m'est arrivé durant ces dernières minutes... ?! .."

"Je..."

Ma main se posa machinalement sur mon torse pour se situer au niveau de mon cœur. Ce dernier allait radicalement exploser ! "Pourquoi est ce que je me suis autant laissé emporter sur ce sujet ? C'est vrai, on avait terminé et moi je l'ai rabâché ! Je suis stupide... Complètement stupide." C'est la première fois que j''agit ainsi avec une personne que je viens à peine de rencontrer, une personne tout court même.. Je ne sais pas.. Le voir ainsi me parler, me fait souffrir, mon cœur pleure. Je ne supporte pas l'idée que cet homme puisse me cacher des choses ou encore parler comme quelqu'un d'autre le ferait, quelqu'un qui ne connait rien à la vie, parce que lui, Andrew, je sais qu'il a un cœur immense et qu'il est doté d'une magnifique bonté. C'est douloureux.. Je ne peux le supporter. Mon cœur déborde d'amour pour lui..."

Je me leva soudainement du canapé n'attendant pas vraiment une réponse de la art du professeur après ces longues minutes de silence qui s'étaient immiscées entre nous dès que j'avais fini de parler.

"Je suis désolé, je crois que je divague complètement."

Je posa mon regard sur le professeur Matwell et lui accorda un large sourire sincère qui refléter mes sentiments actuels qui ne faisaient que remplir mon cœur.

"Je pense que je suis encore quelque peu fatigué, je vais rentrer si tu le veux bien. Pouvoir partager cette soirée avec toi, était une vrai source de joie et surtout sur le fait que j'ai pu en apprendre un peu plus sur toi.

Je marcha doucement et me retrouva en face de lui, il n'y avait que la table qui nous séparait.

"La prochaine fois, n'oublie pas c'est à mon tour de t'inviter chez moi. Je pense que nous aurons encore le temps d'en discuter au lycée, bien sûr."

« Pourquoi t'excuse tu ? Il n'y a besoin d'aucune excuse voyons ! Je trouve que c'est une très bonne chose de se confier quelque fois. Même à une personne que tu viens à peine de rencontrer ! Parfois, seulement parler à quelqu'un, fait du bien... C'est toujours mieux que de parler à soi-même... »

Alors qu’un sourire vint s’afficher sur mon visage, je serrais doucement mes poings, posés sur mes genoux.

« Oui… Tu as raison… Ca me fait du bien de parler, haha ! »

Je me figeais ensuite, observant le moindre mouvement du blond. Il agissait bizarrement, ce qui attisait ma curiosité.

« Je… »

Oui ? Il ne continua pas sa phrase. Je penchais légèrement la tête sur le côté, tandis que je perdais mon sourire. Charles s’était redressé brutalement, comme si quelque chose était venu le troubler. C’était assez flippant, pour tout vous avouer.
Il baissa ensuite la tête. Je ne pouvais plus apercevoir ses yeux, dissimulés sous l’ombre de son front et ses quelques mèches de cheveux blonds.

« Je suis désolé, je crois que je divague complètement. »

Quoi ?
Quelques secondes après, il se leva du canapé et se tourna vers moi, un sourire complètement débile affiché sur le visage. On aurait dit… Rah, je sais pas ! Mais, le fixant sans un mot, ma mâchoire se décrochait, et mes joues devinrent légèrement rouges.

« Je pense que je suis encore quelque peu fatigué, je vais rentrer si tu le veux bien. Pouvoir partager cette soirée avec toi, était une vrai source de joie et surtout, le fait que j'ai pu en apprendre un peu plus sur toi. »

Un sourire tendu s’afficha sur mes lèvres. Je n’avais qu’une seule envie : Le retenir, lui dire de rester encore un peu, rien qu’une minute… ! Mais les mots ne sortaient pas de ma bouche. Il se dirigea ensuite vers la porte, tout doucement.

« La prochaine fois, n'oublie pas c'est à mon tour de t'inviter chez moi. Je pense que nous aurons encore le temps d'en discuter au lycée, bien sûr. »

Je m’empressais de le suivre jusqu’à la porte d’entrée, et m’arrêtais devant lui.

« Je.. Je… Rentres bien. Prends soin de toi. En… En espérant te revoir rapidement.. Et… Fais… Fais attention à toi.. Charles… »

Je lui ouvrais ensuite la porte et baissa doucement les yeux.

« A.. A bientôt, Charles.. »

Après qu’il soit parti, je referais doucement la porte. Un vide s’était installé dans la pièce, et un sentiment d’incertitude m’envahis soudainement…


[HRP : ET ILS VECURENT HEUREUX, ET URENT BEAUCOUP D'ENFANTS. HAPPY END!]