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 [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.

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MessageSujet: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptySam 13 Juin - 22:58

« Now, we're together.»
Charles Lindsey × Andrew Matwell

Une heure. Andrew en était sûr, cela faisait bien une heure qu’il marchait au hasard dans les rues ensoleillées de la ville, s’éloignant doucement de son lieu de travail, sa main dans celle de Charles. Un silence gênant, pesant, qui lui donnait envie de s’enfuir à toute jambe, s’était installé entre les deux hommes, depuis qu’ils avaient furtivement quitté l’établissement scolaire. Ils s’étaient embrassés. A genoux sur le sol de l’école, Andrew l’avait embrassé. Ils avaient ensuite entendu du bruit dans le couloir voisin, et, comme deux tourtereaux dans la fougue de l’âge, s’étaient éclipsés par la fenêtre, comme pour garder leur relation secrète. Le professeur de chimie avait prit la main de l’autre, puis s’était engagé dans une course folle, sans trop savoir où il allait. Il voulait juste partir loin. Partir loin avec Charles. Il voulait se retrouver avec lui. Il ne savait pas où l’emmener, ni quoi lui dire, ni… Rien. Il s’était juste enfui, sans but. Tout ce qui comptait, c’était qu’il était là, sa main dans la sienne, et marchait lentement, le soleil dans le dos, comme dans les mauvais films d’amour barbants et clichés. Mais peu importe, c’était le bonheur. Enfin, c’était tout ce qu’il s’était imaginé.

Andrew avait pensé que, peu importe le silence, tant qu’il se trouverait avec Charles, il serait bien. Mais c’était TOTALEMENT L’INVERSE. Il se sentait nul, à ne pas savoir quoi lui dire, à jeter des regards fréquents dans sa direction, à ne pas oser lâcher sa main, de peur de ne pas pouvoir la lui reprendre. Il était gêné, totalement niais et déboussolé. Le professeur s’était imaginé que tout coulerait, comme dans les films. Qu’ils réussiraient toujours à trouver un sujet de conversation, qu’ils riraient ensemble, qu’ils se prouveraient leur amour à chaque instant de leur journée… OUI, Andrew s’était QUELQUE PEU emballé. Rien de grave, j’vous assure, ça va passer. On y croit.

En fait, c’était la relation qu’Andrew souhaitait pour l’avenir. Je vous avais pas dit que ce type était d’un niais pas possible, lorsque Cupidon lui lançait malencontreusement une flèche dans le derrière. Bon, c’est que ça ne lui est pas souvent arrivé. Andrew a toujours été le « dragueur », sans tomber dans le « type beauf qui cherche absolument à pécho ». Non, lui ce qu’il voulait, c’était plaire aux gens, les faire rire, faire le gentleman, rien de bien sérieux. Il ne s’était jamais engagé dans une relation sérieuse. N’allez pas croire qu’Andrew collectionne les conquêtes, hein. Pour lui, la drague reste un jeu, et ça n’aboutit pas à une relation saine. Mais là, c’était différent, n’est-ce pas ? C’est toujours différent, quand on tombe amoureux. D’ailleurs, pour être tombé, il avait fait une sacrée chute. Il s’était carrément ramassé par terre. Il s’était prit ses sentiments en pleine gueule, comme on reçoit une balle de football mal lancée. Comme on se prend une grosse baffe après avoir fait une grosse, grosse connerie. Andrew était bien tombé amoureux. Pour le meilleur, et surtout pour le pire.

Voilà, ça faisait une heure qu’Andrew regardait sa vie défiler, le temps s’écoulant de façon incroyablement lente. Il était arrivé à quelques mètres d’un parc, joliment fleurit et étonnamment vide. Il s’engagea dans un chemin, toujours silencieux, faisant mine de regarder autour de lui, d’un air faussement intéressé. Il resserra sa prise autour de la main de Charles, s’imprégnant de sa présence, comme pour ne jamais oublier ce contact. Il finit par repérer un banc, placé à quelques mètres d’un arbre immense. Décidant que c’était l’endroit parfait pour déballer, une nouvelle fois, tout ce qu’il avait sur le cœur, il pointa du doigt le dit banc et se pencha légèrement vers Charles, un sourire naissant à la commissure de ses lèvres : « Tu veux t’asseoir un peu ? Là, ça me parait bien. » Il s’y avança et y prit place, sans lâcher la main de son collègue. A présent, Andrew comptait les secondes. Il sentait ses mains devenir moites, mais n’osait toujours pas lâcher la main de Charles, de peur de le voir partir, de subir son départ, de le regarder le quitter, impuissant. Merde, ce qu’il pouvait devenir con, juste à cause de cette connerie d’amour. Il n’était pas habitué à ressentir ce genre de sentiments pour quelqu’un. Durant le trajet, Andrew s’était posé de nombreuses questions, il s’était rendu malade. « Et si tout ça prenait fin subitement ? », « Et si Charles ne partageait pas REELLEMENT mes sentiments ? », « Et si quelqu’un d’autre le convoitait ? », « Et s’il ne se passait rien de plus ? », Et si, et si… « Et si tout se passait bien ? »

Andrew prit une grande inspiration, puis posa finalement son regard sur Charles. « Je… Je suis content d’être avec toi. » Lâcha-t-il, comme une confidence honteuse à avouer. C’est un bon début, mon grand. Et maintenant ? Le cerveau d’Andrew fonctionnait à toute vitesse. Qu’est-ce que je dis, qu’est-ce que je dis ?! « Je… Euh… Tu sais, je pensais vraiment ce que je t’ai dit tout à l’heure… »

Le professeur avait l’impression de s’enfoncer un peu plus à chaque mot qu’il prononçait. Il ne s’était jamais senti aussi con de sa vie, alors qu’il aurait du être des plus heureux. Merde, mais c’était quoi, le problème ?! « Je… je comprendrais, si tu ne veux pas de mes sentiments. » Poursuivit-il, en essayant de se convaincre que c’était vrai. Bien sur que non, il ne comprendrait pas. Il serait totalement abattu, au bord du gouffre. Il baissa les yeux sur leurs deux mains liées, une sueur froide lui parcourant le dos.
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Charles Lindsey

Charles Lindsey

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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptyDim 14 Juin - 17:17


« Now, we are together. »

Andrew Matwell & Charles Lindsey
 

Charles avait déjà mainte fois rencontré ce genre de situation dans les oeuvres romanesques qu'il adaptait au théâtre ; le célèbre moment où l'homme amoureux s'enfuit en secret avec sa belle. Partir pour fuir, aller nul part, sans but précis et sans inquiètude, tant qu'ils étaient ensemble. Seulement cette fois, c'était la réalité et non une banale pièce de théâtre. La chose bien réelle, c'était une première pour lui ainsi que pour son partenaire. S'enfuir comme deux adolescents qui viennent de confesser leur sentiments, différent des autres et voulant garder leur relation interdite, secrète.

Cela faisait maintenant une bonne heure qu'ils marchaient. Charles retenu par la main et marchant à pas de course à l'arrière d'Andrew. Ses yeux bleus ne quittaient pas le dos du professeur de chimie, comme si c'était leur point de repère et que s'ils en changeaient, ils seraient perdus. Son coeur ne cessait de battre la chamade et ses mains commençaient à devenir moites. Que dire dans ces moments-là ? À vrai dire, il s'en fichait complètement, car les yeux de son collègue parlaient pour lui lorsque plusieurs fois, il tournait la tête en sa direction et que leur regards se croisaient. Le blond pouvait ressentir qu'à ce moment, ils ressentaient la même chose. Perdre ses moyens n'avait jamais autrefois, été aussi beau.

Ils étaient bien loin du lycée et les environs, Charles les connaissait. Une habitude, une routine, il se mit soudainement à penser ; depuis son arrivée dans la ville, il avait pour habitude de marcher seul et courir sur de longues distance pour se retrouver, se rappeler des lieux et entretenir sa santé. Un quotidien chaleureusement perturbé par la présence à ses côtés, de l'homme qu'il amait. Ses pensées positives se floutèrent brusquement. Il n'était pas comme les autres. Une seconde personnalité au degré narcissique sur-élevé... c'était inévitable. « Si Andrew découvrait mon secret, il s'en lasserait très vite, me laisserait tomber et comme tous les autres, me prendrait certainement pour un malade. Cependant, il est différent. Pourrait il continuer à m'aimer, même après cela ? » C'était la première fois que Charles ressentait un tel sentiment avec une autre personne, qu'importe ce qu'il doit se passer, il s'en tiendrait et l'accepterait. Enfin... c'est ce que la petite voix dans sa tête ne cessait de répéter, alors qu'il ferma violement les yeux sachant pertinement que ce serait le contraire.

Ses yeux se rouvrirent lorsqu'il sentit la main d'Andrew se resserer sur la sienne. Cette intervention le ramena sur terre. « C'est vrai qu'il m'est inutile de me torturer l'esprit ainsi, l'homme que j'aime est à mes côtés et je dois en profiter. » Les pupilles bleues se posèrent instinctivement sur le visage du brun pour ensuite se balancer dans les environs. Il suivit Andrew et entra dans le parc sans rien dire avant de tilter doucement face à sa question. Il accepta d'un signe de tête, en souriant timidement et s'assied à ses côtés sur le banc blanc.

Ce qui était sûr c'est que le cadre était magnifique. Il faisait beau et les rayons du soleil sublimaient l'arbre situé juste en face d'eux. « C'est un cadre idyllique parfait... » se dit-il alors qu'il se trouvait à nouveau embarrassé. Les joues rouges, il tourna la tête vers Andrew dans le feu de l'action s'apprêtant à lui dire quelque chose mais son collègue se lança en premier. Ses mots qui lui était destiné firent grimper la température chez Charles et ses joues s'enflammèrent. Il posa ses yeux sur ses cuisses gêné par la gêne elle même et en pensant combien Andrew était mignon. Sa sincèrité se faisait ressentir et Charles n'avait qu'une hâte s'était de lui dire qu'il ressentait la même chose, qu'il l'aimait de tout son coeur comme il n'avait jamais aimé auparavant. Mais en entendant les derniers mots du brun, il s'en dissuadit. Le regard fermé, le blond prit la main de son collègue professeur qui était à proximité et le tira vers lui. Son regard s'empli soudainement de sentiments mêlés de joie et de tristesse.

- "An... Andrew je t'aime."

Sa voix coupa au début de son interjection mais le ton qu'il employa raisonné sérieusement. Dans son élan, il embrassa Andrew après avoir fermé les yeux, tout en gardant sa main serré dans la sienne.






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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptyDim 14 Juin - 18:49

« Now, we're together. »
Charles Lindsey × Andrew Matwell


Que pouvait bien penser Charles à cet instant ? Là, en face d’un Andrew en pleine perte de contrôle, totalement à côté de la plaque, à s’enfoncer un peu plus à chaque syllabe qui sortait de sa bouche ? D’un œil extérieur, si Andrew avait assisté à une scène comme ça, il se serait certainement trouvé très con. Il se serait dit quelque chose comme « Mais mec, porte tes couilles, enfin, te dégonfle pas, tafiolle. » Sauf que là… C’est lui qui vivait cette situation. Situation a laquelle il assistait parfois, à son insu, au détour d’un couloir du Lycée Lumen. Situation fréquente, parmi les jeunes adultes qui peuplaient ce bâtiment à la chaleur étouffante. Situation qu’Andrew n’aurait jamais cru vivre un jour. Il s’était toujours dit que, s’il lui arrivait un jour de tomber amoureux, il serait le gars viril  du couple, vous voyez ? Lui qui s’était toujours imaginé vivre sa vie avec une jolie jeune femme à forte poitrine, la scène qu’il vivait actuellement était bien loin du schéma de sa vie que le professeur s’était imaginé. En tout cas, il n’aurait jamais pensé pouvoir perdre à ce point ses moyens, même sous l’influence de ce poison, qu’on appelle « amour », qui circulait dans tout son corps à l’instant, et qui faisait battre son cœur cent fois plus vite qu’il n’aurait du. Le pire, c’est qu’il était loin de détester. Il se sentait à la fois invincible, et incroyablement vulnérable. Il se sentait grand, et tout petit. Il se sentait heureux et confiant, et incertain et indécis. Tout ça à cause d’une seule et même personne.

Cette petite tête blonde qu’Andrew fixait, le regard vide, l’esprit ailleurs, pourtant bien présent, sa main dans la sienne, depuis vingt bonnes secondes. Rien qu’un collègue de travail, à la base. Charles, le professeur de théâtre un peu effacé du lycée, souriant et toujours joyeux, qui semblait apporter de la joie et de l’apaisement là où il passait. Cet homme, qu’Andrew avait du croiser à de nombreuses reprises, au détour d’un couloir, mais qui n’y avait jamais prêté attention. Ce type, qui lui avait fait une peur bleue, s’étant évanoui devant lui, alors qu’ils venaient à peine de se rencontrer. Une chose est sûre ; Andrew n’aurait jamais imaginé pouvoir tomber amoureux de quelqu’un comme Charles. Et pourtant.

Et pourtant, il était là, devant lui, à le regarder comme on contemple une œuvre d’art, à se poser d’innombrables questions sur l’avenir de leur relation, à se demander si tout cela était bien réel, s’il n’allait pas se réveiller, d’un instant à l’autre, pour constater que tout cela n’existait pas. Au fond de lui, il le savait. C’était vrai, et ça se passait bien  à cet instant même. Il était bien là, dans ce parc, sous ce grand arbre, la main dans celle de Charles. Il lui avait bien confessé ses sentiments, de manière absolument maladroite, à peine une heure plus tôt. Il le regardait bien, dans le bleu des yeux, se perdant un peu plus à chaque seconde dans son regard.

Depuis le début, Andrew se demandait si c’était vraiment ça, l’amour. S’il pouvait vraiment affirmer qu’il était tombé amoureux. On va pas se mentir, hein, l’amour, Andrew, il n’y connaissait strictement rien. Il savait, au mieux, qu’on devenait vraiment gaga et un peu idiot, au début d’une relation amoureuse. Puis les choses se faisaient, on s’habituait à la présence de l’autre, on apprenait à se connaître, on finit par se lasser, et on se quitte. Pour lui, c’était ça. Quelque chose de beau, de puissant, d’éphémère, de triste. Et il ne voulait surtout pas vivre ça. Il ne voulait pas que la personne qu’il aime se lasse de lui. Il ne voulait pas que Charles soit excédé par ses nombreux défauts, qu’il finisse par se dire « Putain, mais il est grave nul en fait mon mec. Vas y j’le plaque. »

Andrew ne voulait pas ça.
Il priait pour que cela ne lui arrive jamais.

Il voulait être fixé. Là, maintenant. Savoir de quoi serait fait le lendemain. Il voulait savoir si, demain, en arrivant au lycée, il pourrait regarder Charles dans le bleu des yeux, et lui communiquer un « Je t’aime » muet, comme le font les couples fusionnels dans les films. Il voulait savoir si, demain, il ne pourrait plus supporter le parfum suave se dégageant du professeur de théâtre, s’il devrait chaque fois s’assurer de l’absence de Charles pour pouvoir emprunter un couloir, de peur de tomber sur lui. Il voulait savoir si, dans quelques minutes, il pourrait encore contempler le visage pâle de Charles, ou s’il devrait lâcher sa main et partir, dans une direction opposée à la sienne. Il voulait savoir. Maintenant.

Une main chaude, moite, se posa sur celle d’Andrew. Elle l’attira en avant. Un visage flou, entouré de boucles blondes. Des yeux bleus le fixaient. De fines lèvres pales s’entrouvrirent. Andrew était ailleurs. Mentalement absent. Dans ses pensées. Entrain de réfléchir au sens de la vie, très certainement, et de se perdre dans un raisonnement improbable.

« An… Andrew, je t’aime. »

Des lèvres chaudes, humides, se posent sur celles du professeur. Il ferme les yeux. Il n’a pas l’impression d’être acteur de la scène qu’il est entrain de vivre. Il agit comme un automate. Un frisson court le long de son dos, tandis qu’il referme sa prise autour des mains moites qu’il tient, comme quelque chose de précieux, qu’il pourrait  perdre à tout instant.
Ses lèvres finissent par se décoller lentement. Il ouvre les yeux. Et découvre le visage de Charles, les joues rougies.

Il revient à la réalité.

Ces quatre mots ont fait l’effet d’une bombe dans la tête d’Andrew, qui n’avait pas tout de suite réalisé. Comme s’il s’était prit un coup de massue sur la tête, il peina à ouvrir les yeux, mais avait finit par voir plus nettement le visage de Charles. Il l’avait embrassé. Il lui avait dit qu’il l’aimait ! Un instant passa. Andrew réalisait, doucement. Il se remémorait la scène, durant laquelle son esprit avait été totalement absent.

Un large sourire se forma sur les lèvres du professeur de chimie. Il se mit à rire nerveusement, incapable de retenir le flot d’émotions qui le submergeaient. Il se sentait idiot, parfaitement idiot, totalement débile, incroyablement niais. Mais peu importe. Peu importe.

Ses mains tremblaient, son sourire tenait plus du rictus qu’autre chose, il était sur le point de fondre en larmes, de tout laisser couler. Une barrière avait cédé. Le flot d’émotions qu’Andrew retenait s’échappa. Il riait joyeusement, les mains tremblantes, le regard rivé sur Charles, qui devait le prendre pour un fou. Mais peu importe. Ca lui était égal, pour l’instant. N’importe quoi aurait pu se produire à cet instant, Andrew était heureux. Il goutait à un plaisir exsquis, à une sensation plus force que toutes celles qu’il avait pu ressentir au par avant. Il était heureux. Joyeux d’être là.

Il approcha sa main moite de la joue de Charles, comme pour vérifier qu’il était bien réel. Puis, convaincu qu’il l’était, Andrew se pencha, et l’embrassa de nouveau.

A bout de souffle, il détacha ses lèvres de celles du professeur de théâtre. Il sentait les larmes lui monter aux yeux, alors, pour ne pas que Charles le remarque, il enfouit son visage dans le creux de son cou, humant le parfum de son collègue, profitant de la chaleur de sa peau, de la douceur de celle-ci.

Ce soir, il en était sûr, il pourrait encore contempler le visage de Charles, lui tenir la main, et gouter, encore une fois, au plaisir d’être heureux.

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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptyLun 15 Juin - 18:21


« Now, we are together. »

Andrew Matwell & Charles Lindsey
 

La température du corps de Charles se stabilisa à son niveau maximal. Il avait chaud et sa soudaine initiative à embrasser Andrew n'y avait rien changé. Du moins, il se sentait mieux maintenant et lorsque le baiser fut rompu, cela se voyait clairement sur son visage. Sa respiration sortait calmement de sa bouche qui progressivement, s'étirait pour former un sourire. Un baiser d'une telle subtilité, il en avait rarement goûté. Un baiser d'amour sincère, ses lèvres n'avaient jamais ressenti.

Le professeur afficha soudainement un large sourire sur ses lèvres puis se mit à rire. Malgré la nervosité que ce rire laissait transparaître, Charles ne put s'empêcher de penser s'il avait bien fait, si sa manière d'embrasser n'était pas trop enfantine. Même si on lui avait jamais fait la remarque, cela se pouvait et il en devînt soudainement troublé. « Embrasserai-je si mal que ça.. ? » Son sourire s'effaça légèrement, il baissa la tête et attrapa la deuxième main d'Andrew. Celles-ci tremblaient terriblement. Un sentiment de surprise s'empara de lui, ce qui lui fut relever la tête assez rapidement. Comme pour un miroir qui reflète une image, ses mains entrelacées dans celles de son collègue, se mirent également à trembler.

À l'instant même, ses pensées n'étaient plus que rivées sur Andrew. Plus rien ne semblait compter. Il n'entendait même plus les oiseaux gazouiller dans le parc ni un quelconque autre bruit. Son esprit se focalisa entièrement sur le professeur de chimie. Il était présent et en même temps ailleurs. La présence d'Andrew arrivait à le garder sur terre.

Il garda ses yeux grands ouverts. Une des mains de son collègue professeur se déléya des autres et se posa sur sa joue. Une délicate action qui fit cligner des yeux Charles, des clignements qui en un sens, étaient absents depuis trop longtemps et qui lui rappelèrent la situation. Se demandait-il si ce moment était bien réel ? Si Charles n'était pas une illusion ? Du moins, c'est ce que son toucher laissa paraître aux yeux du blond. Un baiser s'ensuivit. Ce baiser qui sonna comme une preuve irréfutable de la réalité. Comme s'il ne voulut s'en défaire, celui-ci dura plus longtemps. Pour affirmation, au moment où les deux amants s'éparèrent leurs lèvres, ils étaient tous deux à bout de souffle.  

Charles laissa sa respiration légèrement saccadée sortir de sa bouche. Ses yeux plongés dans ceux de l'homme en face de lui, se plissèrent doucement. Continuellement, son coeur se serrait en sa poitrine, c'était douloureux. Il se rappela alors des mots de sa mère. Celle-ci qui lui avait expliqué ce qu'était l'amour, le vrai et qui lui avait dit : "L'amour véritable nous déchire le coeur." Cette pensée le fit sourire. Voyant Andrew poser sa tête sur son épaule, le blondinet ferma ses yeux et ses bras enlacèrent le haut du corps de son partenaire. Ses pupilles bleus s'éveillèrent une nouvelle fois. Il les baissa.

- "... Andrew, si l'on rentrait.. ?"

La voix de Charles était calme et apaisée. Seulement, cette question prit soudainement l'air d'être sorti de nulle part. Elle en fit naître beaucoup d'autres. « Peut-être que... j'aurai dû le dire autrement. Formuler.. autrement ma phrase.. » Il se racla la gorge et sentait la chaleur remonter au niveau de ses joues.





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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptyLun 15 Juin - 22:41

« Now, we're together. »
Charles Lindsey × Andrew Matwell


Andrew resta un moment dans cette position. Les bras de Charles n’avaient pas tardé à venir l’étreindre doucement, ce qui procura au professeur une intense sensation de sécurité, de chaleur et d’invulnérabilité. Il se sentait bien, là, et aurait pu aisément s’endormir, surtout après une si longue journée. Il ferma les yeux, humant le léger arôme de citron qui se dégageait des cheveux de son collègue. Il resserra un peu plus son emprise autour de Charles, calmant sa respiration et les battements de son cœur, qui avaient tendance à s’emballer lorsqu’il se mettait à réfléchir à quelque chose à propos de leur avenir. Il décida donc d’enfermer ses nombreuses questions dans un coin de son esprit. Il aurait tout le temps d’y penser plus tard. Pour l’instant, tout ce que le professeur souhaitait, c’était profiter de l’insouciance de ce début de relation. Il sentait battre le cœur du blond, ce qui finit de le rassurer. Il n’était définitivement pas le seul à perdre pied, à être immergé dans un flot continu de sentiments contraires, tous plus intenses les uns que les autres.

Au bout d’un moment, qui parut atrocement court pour Andrew, Charles décida qu’il était temps de rentrer. Le brun exerça une pression avec sa tête, contre l’épaule de son collègue, comme pour dire « Encore cinq minutes », et resserra un peu plus son étreinte, en faisant tout de même attention à ne pas étouffer l’autre. Ce serait quand même fâcheux de le tuer, en si bon chemin. Il hocha quand même brièvement la tête, histoire de dire « T’inquiète, j’ai compris », et émit un grognement qui semblait signifier quelque chose comme « Oui ».

A contre cœur, Andrew finit par se redresser. Il passa sa main sur son visage, comme s’il sortait d’une longue sieste régénératrice. Il lança un regard en direction de Charles, et laissa un sourire se dessiner sur son visage. Il s’étira, puis se leva, encore un peu engourdis. Il tourna ensuite la tête en direction du blond, et lui tendit la main. Le soleil commençait à se coucher, renvoyant ses lueurs oranges sur le parc. Andrew aurait pu trouver ça joli et atrocement romantique, si les rayons ne lui agressaient pas les yeux. Il mit sa main libre au dessus de ses yeux pour s’en protéger, et plissa ces-derniers, toujours souriant. Il dévorait Charles des yeux, incapable de décoller son regard de son mignon visage tout pâle et tout adorable.

Le professeur se mit en route, sans se demander où ils allaient. Machinalement, comme s’il avait l’habitude de faire ça tous les soirs depuis 20 ans, il prit le chemin de son appartement. Il savait déjà que, en arrivant, il décrocherait le combiné et passerait une commande chez un traiteur chinois, parce que le chinois, c’est trop bon. Il demanderait à Charles de se mettre à l’aise, de faire comme s’il était chez lui, parce que, il en était persuadé, il ne tarderait pas à être comme chez lui. Il espérait juste que Kiki ne s’imposerait pas trop dans sa nouvelle vie de couple, et qu’il leur laisserait quelques moments d’intimité. Là aussi, il en était sûr, le petit chien blanc serait coopératif. Il devait en avoir marre de voir son maître rentrer tout seul le soir, maussade, et s’affaler sur le canapé pour dormir comme un gros porc. A présent, tout ça allait changer. Andrew en était persuadé.

Durant le trajet, ils parlèrent de tout, de rien. Andrew racontait qu’il avait vraiment des journées difficiles, et que, surtout vers la fin de la semaine, il n’arrivait plus à capter l’intention de ses élèves. A force, il les laissait utiliser leur téléphone, et lorsqu’il en grillait un qui jouait à Candy Crush sous la table, il faisait mine de ne rien voir. De toute façon, il savait que l’élève recommencerait d’ici deux jours ou deux. Il laissait ses collègues se charger de les reprendre à l’ordre. Andrew parlait de son retard sur le programme, de son angoisse face à la réussite de ses élèves au bac, de ses longues nuits à corriger des copies. Au bout d’un moment, il réussit à sortir du boulot, ne souhaitant pas se remettre en mémoire la tronche de ses sales élèves tout caca. Il racontait qu’il ne connaissait pas encore très bien la ville, qu’il se perdait souvent, et qu’il aimerait bien découvrir de nouveaux endroits. Il était habitué à certains lieux précis. Il avait son bar, son épicerie et son supermarché. Il posa également de nombreuses questions à Charles. Il voulait le connaître. Des questions anodines, qui pouvaient paraître vide d’intérêt, mais qui étaient très importantes aux yeux du chimiste.

Une heure était passée, avant qu’ils n’arrivent en bas de l’immeuble un poil crasseux d’Andrew. Il laissa passer Charles, en bon gentleman qu’il était, et, constatant que l’ascenseur était ENCORE en panne –c’était devenu une habitude, ici- il emprunta l’escalier, monta les trois étages, et arriva enfin devant la porte de son petit chez-soi. Andrew fit tourner sa clé dans la serrure et actionna la poignée. De nouveau, il laissa Charles passer, puis entra à son tour. Kiki, comme à son habitude, vint saluer son maître. Après s’être fait nettoyé les mains par l’adorable bave de son minuscule chien tout frisé, Andrew commanda plusieurs plats pour le diner, avant de reporter son intention sur Charles. « Je suis désolé, confit-il, souriant, je ne cuisine pas très bien. Mais je compte m’y mettre ! Tu verras, bientôt, tu pourras déguster de bons petits plats faits maison ! » Promit Andrew en levant les deux pouces en l'air. « Quels genres de desserts est-ce que tu aimes, dis moi ? »

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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptyMar 16 Juin - 18:19


« Now, we are together. »

Andrew Matwell & Charles Lindsey


Sur le chemin qu'ils prirent en sortant du parc, Charles marchait aux côtés d'Andrew. Ils engagèrent la conversation. Son collègue professeur parlait de sa semaine difficile au lycée, qu'il en était une fois de plus épuisé. Le blondinet lui, acquiesça en se mettant à la place du professeur de chimie qui avait beaucoup de mérite à ses yeux, contrairement à lui. C'est vrai qu'il n'avait pas de soucis à se faire au lycée, les élèves qu'il avait au théâtre étaient de vrais passionnés en la matière et ceux qu'il avait en cours de soutien de littérature, étaient de vrais bosseurs.

En entendant Andrew évoquer son désir de découvrir la ville plus en détails, Charles eut l'idée de lui demander si un jour, il voudrait l'accompagner. Lui montrer ces endroits qu'il ne connaît pas et ainsi passer du temps avec lui. Mais cette idée il ne lui dit pas de vive voix, il préféra la garder et lui demander plus tard. Pour le moment, en parlant de tout et de rien à la fois, Charles n'eut même pas le temps de se poser la question de leur destination. On va chez toi ? On va chez moi ? Ces questions n'avaient aucunement semblé primordiales. Il suivit Andrew jusqu'à son appartement.

Ils avaient non seulement beaucoup marché durant la journée mais également couru comme de vrais vagabonds en fuite. Charles n'était pas vraiment épuisé à cause de cela, son corps était habitué à l'exercice mais à cause d'autre chose. Cette journée fut également riche en émotions et à présent il allait pouvoir respirer le soulagement et le bonheur en compagnie de son partenaire. D'un geste de bon gentleman, Andrew le laissa passer en premier, ce qui le fit sourire. Ils montèrent ensuite les escaliers pour arriver au troisième étage. Il entra à nouveau le premier, son collègue le suivit.

Le professeur de théâtre se mit également à saluer Kiki, cette petite boule de poils blanche au nom qui ferait sourire n'importe qui. Il avança doucement dans l'appartement, voyant son collègue professeur prendre le téléphone. Il sourit une nouvelle fois en découvrant la pièce avant de se retourner vers Andrew qui s'empressa de lui parler. La soudaine révélation du brun mit quelque peu Charles dans l'embarras. Il se mit à rire joyeusement et sourit à son interlocuteur qui prit la position du vainqueur.

- "Inutile de t'excuser pour ça Andrew. Je suis moi-même apprenti en cuisine. La prochaine fois, faisons le ensemble. Et... " En se coupant dans sa lancée, il détourna le regard et se frotta doucement la tête avant de se reprendre. "Pour le dessert, que dirais-tu si je nous préparai quelque chose ?"

Durant son enfance en Italie, son pays d'origine, sa mère avait pour habitude de lui confier ses petits secrets lorsqu'elle confectionnait des desserts pour toute la famille. Elle lui avait appris que même avec peu d'ingrédients, il était possible de faire des merveilles en cuisine. Après la théorie, elle l'innitia à la pratique. À la fin de sa demande, Charles tourna à nouveau la tête vers son collègue en souriant.


   


Dernière édition par Charles Lindsey le Sam 11 Juil - 18:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptyMar 30 Juin - 20:41

« Now we're together »
Charles L. × Andrew M.

Qu’est-ce qu’il serait prêt à faire pour son Charles, quand même. Apprendre à cuisiner, ça relève de l’exploit pour Andrew, qui sait à peine faire cuire correctement des pâtes et qui est un adepte des commandes de pizzas à domicile. Alors vous l’imaginez, un livre de cuisine à la main, son tablier autour de la taille, à essayer de concocter un bon petit plat pour son gentil petit mari… Okay, stop. Ca allait trop loin, ses rêves et ses sauts dans le futur. Redescend sur terre, mon coco, vous êtes même pas officiellement en couple, donc pars pas trop loin dans tes délires.

Okay, so, Charles non plus, apparemment, n’était pas un expert en cuisine. Ca rassurait un peu Andrew, qui s’était mis à penser qu’il n’y avait que les gros boulets qui n’arrivaient pas à cuisiner correctement. Si Charles non plus ne savait pas, alors il n’y avait pas que les gros boulets, et Andrew ne pouvait que voir sa détermination à apprendre augmenter. En plus, il lui proposait de faire à manger ensemble, « la prochaine fois » ! Il aurait donc une prochaine fois, un prochain rendez-vous, peut-être même un prochain baiser et aaaaaaaaaaaah. Le cerveau d’Andrew allait exploser. Il se mettait dans tous ses états pour rien, à cause de ce blondinet de professeur. Sérieusement, il faudrait qu’il apprenne à contenir ses émotions. M’enfin, peut-être que Charles ne le trouvait pas si idiot, même lorsqu’il se mettait à rougir subitement et sans raison apparente. Faut dire que l’imagination du professeur partait un peu trop loin en ce moment, et sans qu’il ne puisse y remédier. Tant pis. Si ça faisait parti des symptômes de l’amour, il acceptait. Et il ne voulait pas guérir. Jamais.

Charles se proposa pour confectionner un dessert. Souriant, plein de joie, totalement rayonnant, Andrew acquiesça et passa derrière le plan de travail. « Avec plaisir ! Qu’est-ce que tu veux nous faire de bon ? Tu as besoin de quelque chose en particulier ? Je peux aller te chercher ce qu’il faut au supermarché, s’il n’y en a pas ici ! » Il se mit ensuite à rassembler sur la table de la cuisine tout ce qui, selon lui, pourrait servir à la confection d’un dessert : Farine, œufs, lait, levure, sucre, sel, sucre vanillé. En fouillant parmi les placards, Andrew tomba sur un pot contenant une multitude de décorations sucrées, à mettre au dessus des pâtisseries. Il attrapa le pot de verre et chercha du regard la date de péremption du truc. Ah ouais. Le flacon datait de l’an dernier, et était encore totalement plein. Quelle idée aussi d’acheter des trucs pareils quand on cuisine comme un âne.

Le professeur ne put se résoudre à ouvrir le flacon, de peur de voir surgir des trucs pas très ragoutants, voir même carrément dégueulasse. Il jeta un bref regard en direction de Charles, qui voulait dire genre « Oupsy » puis vida, sans le regarder, le contenu du bocal dans la poubelle. « Y a de ces trucs, dans mes placards… » Souffla-t-il en posant le flacon vide au bout du plan de travail. Heureusement, son aspect n’avait rien d’étrange, et pas une trace de moisissure n’était visible. « Alors ? » Finit-il par demander en se tournant vers le blond. « De quoi as-tu besoin ? »

A présent, il était plus détendu. De retour chez lui, Andrew avait retrouvé ses repères, et la situation lui paraissait maintenant totalement banale. Comme si Charles faisait partie intégrante de sa vie. En tout cas, s’il ce n’était pas encore le cas, il n’allait pas tarder à le devenir, le brun en était certain.

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Charles Lindsey

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MessageSujet: Re: [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M.   [Les rues] Now, we're together. | Charles L. & Andrew M. EmptySam 11 Juil - 18:12


« Now, we are together. »

Andrew Matwell & Charles Lindsey


Le blond se mit à sourire l'air joyeux. L'idée de faire goûter un de ses desserts à Andrew, le rendait heureux. Allait-il préparer un dessert banal, rapide et connu ou alors surprendre son âme soeur en lui confectionnant un dessert typique d'Italie, son pays d'origine ? La réponse était tout de suite trouvée dans la tête de Charles, il voulait le surprendre et lui faire goûter quelque chose de nouveau. Seulement, la seule recette qu'il avait en tête était celle de la panna cota aux Werther's, un dessert rapide et assez simple à préparer, au grand succès.

Il suivit Andrew et s'arrêta devant le plan de travail pour regarder les ingrédients que le brun sortait de ses placards. En voyant les ingrédients, Charles se demanda s'il ne devait pas changer de dessert, peut-être était-il aller chercher trop loin ? Oui, c'est vrai que son idée n'était pas courante mais... il avait vraiment envie de partager le dessert qu'il préférait avec son compagnon.

Il attendit qu'Andrew finisse de fouiller dans les placards de la cuisine puis s'avança et posa ses mains sur le plan de travail. N'étant pas habitué à faire ainsi des demandes, pensant que cela pouvait sembler "égoïste", le blond en était quelque peu gêné mais ne le fit paraître et continua de sourire face à son collègue.

- "Au... Aurais-tu des Werther's ? Tu sais ces bonbons ovales au goût de caramel. Il me faudrait également de la crème liquide ainsi qu'une feuille de gélatine."

Passant doucement sa main droite dans sa chevelure blonde, Charles afficha un sourire confiant sur ses lèvres. Retroussant ses manches, il se dirigea vers le lavabo de la cuisine et se lava les mains.

- "Si tu n'as pas les caramels, ne t'en fais pas, j'ai toujours un paquet sur moi, dans mon sac."

À défaut de paraître enfantin, Charles commençait à beaucoup apprécier l'environnement dans lequel il était. Il était aux côtés d'Andrew, s'apprêtait à lui confectionner un dessert, qui plus est, il voulait partager ses origines avec lui. Il se retourna face au professeur de chimie et levant ses mains en l'air, il tilta. Le blondinet avait les mains mouillées.

Il s'était peut-être, sentit trop vite chez lui. Aussi, n'était-il pas soudainement trop efféminé ? Ou tout simplement trop professionnel ? En tout cas, ce qui était sûr c'est qu'il était totalement à fond dans son projet il y a 2 secondes de cela et qu'à présent, il était embarrassé. Charles était du genre à réfléchir après avoir agi, un problème lorsque l'on savait que son comportement était plutôt instable.



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