Noam Takano

         
             
       

         
             
       

"On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille" disait la chanson. Mais Noam pensait qu'il avait toujours eut de la chance d'être né dans une famille comme la sienne. Le couple Takano n'a jamais été conventionnel. Son père était japonais, tatoueur et punk dans l'âme tandis que sa mère était australienne, pieuse mais, hôtesse dans un bar. Le couple se mit à dos leur famille respective mais, peu leur importait...le monde pouvait bien se casser la gueule, ils s'en fichaient.

Les deux jeunes gens se marièrent et eurent Noam, un magnifique nourrisson métissé. D'aussi loin qu'il ce souvienne, Noam à toujours vécut dans un appartement faisant à peine 30m²...tous se marchaient dessus mais c'était la belle vie! C'est entouré d'amour que le jeune homme grandit. Il alla dans l'école du quartier mais, tout ne fut pas si rose que ça...les enfants étaient cruels entre eux, influencés probablement par les propos de leurs parents. Aussi, ils se moquaient beaucoup de l'enfant déjà parce qu'il n'était pas un japonais "pure souche" et ensuite parce que sa mère "faisait la pute" -bien que cela ne soit pas le cas-. On prêtait également à son père des relations avec la mafia locale.

C'était dur...très dur pour le petit brun. Le petit brun n'eut que très peu de copains et lorsqu'il s'en faisait, les parents interdisaient de poursuivre ces liens d'amitié car, il n'était pas quelqu'un de fréquentable. Cela dura même au collège mais à cet âge là, Noam ne laissait plus les gens parler, il se rebellait et se battait avec la première personne qui dénigrait ses géniteurs. Sa scolarité fut mitigée...il n'était pas le plus intelligent des élèves mais pas le plus bête non plus. Ses matières fétiches étaient la littérature grâce à sa mère qui lui refilait toujours des bouquins à lire et, le dessin. Il était très doué pour cette matière! Tellement doué d'ailleurs que ses professeurs lui conseillèrent de poursuivre ses études dans le domaine artistique.

Ouai...merci mais très peu pour lui, les études, il n'aimait pas ça. Il préférait suivre un apprentissage auprès de son père et devenir tatoueur tout comme lui. D'ailleurs, après les cours, Noam rejoignait son père dans son salon et jouait les apprentis. Le jeune homme demanda à son père de lui apprendre son métier. Bien entendu, son père était très fier et lui enseigna tout ce qu'il savait. Malheureusement, dans la vie, il arrive parfois que des évènements imprévus se passent. Un soir, alors que Noam et son père rangeaient le salon, des yakuza débarquèrent et demandèrent au propriétaire des lieux de leur donner un certain pourcentage de ses recettes du mois. Bien entendu, son père refusa...il avait toujours lutté contre le rackette systématique de ces mafieux.

Cependant, ce soir-là, au lieu de quitter les lieux, les mafieux s'en prirent violemment à lui. Noam quant à lui, ne resta pas indifférent à la scène et essaya de défendre son père. Il s'engagea dans une bagarre et malheureusement, il se prit un coup de couteau dans l'oeil. Dans son malheur, Noam eut la chance que la lame soit assez courte et n'ait abimé qu'un oeil et non le cerveau derrière l'orbite. L'adolescent s'écroula et vit son père se faire battre à mort avant de s'évanouir. Il se réveilla une journée plus tard avec une douleur insupportable au visage. Peu après son réveil, sa mère lui annonça que son père était mort et que les médecins n'avaient pas put sauver son oeil.

Depuis ce jour, Noam n'est plus que l'ombre de lui-même. Il a décidé de quitter sa mère pour allez étudier loin de chez lui. Lumen pour être précis.