[Terminé][Le centre commercial]La rencontre en dehors du lycée et plus si affinité~ [ PV : Charles et Andrew ]

18h30, La fin des cours. Je dis au revoir aux élèves faisant partit du club de théâtre et les félicite pour le travail qu'ils avaient fournit durant ces deux heures de répétitions intenses. Quel plaisir de voir des élèves s’intéresser autant à la matière que vous enseignez.. Au moins, cela prouve que vous enseignez pour quelque chose et cherchez à transmettre votre passion. Tout les professeurs de ce lycée sont méritant, ils sont si gentil et intelligent. Les élèves ont une chance certaine d'apprendre dans ces conditions.

"Ahhh...... ."

Dans la salle de théâtre, plus précisément à l'entrée s'apprêtant à quitter les lieux, il    soupire doucement et longuement en souriant ayant finit sa journée et fier de tout ce qu'il avait vu aujourd'hui. Pour le moment, sa deuxième personnalité n'avait pas faite surface, mais ce n'était que plus tarder se disait il en y pensant et soupirant une nouvelle fois... . Avant de retourner à son appartement, Charles décide de passer par le centre commercial. Sans but précis, plutôt pour prendre l'air sur le chemin de celui ci et s'évader comme il aime le faire coupé du monde en un certain sens.

Arrivé au centre commercial, le professeur italien s'arrête devant un magasin de fleur. Son regard attiré par ces fleurs magnifiques que sont les roses rouges. Comment un homme pourrait t-il être insensible à leur beauté et leur agréable senteur ? Se disait le Don Juan mystérieux les yeux fermés, la tête légèrement penché en arrière, les narines en extase face au parfum d'une des roses qu'une de ses mains venaient de prendre et d'amener devant son nez.

"Je la prend. Voici la beauté qui me manquée, pour égayer et commencer ma soirée~ ."

Sur ses mots, il sourit d'un majestueux sourire puis paya la fleur avant de repartir arpenter le centre commercial, son sac de travail sur une épaule et la rose dans la main de son autre bras.

Encore une semaine de passée. Encore une semaine de boulot intense et acharné que mes élèves m'ont rendu en étant sage et en m'écoutant...si seulement.
Pour la dernière heure de la semaine, j'avais décidé de faire quelques efforts : j'avais préparé un cours la veille et leur avait dicté, puis leur avait annoncé le programme pour la semaine à venir. Grave erreur de ma part, puisque ça signifiait que j'allais devoir bosser. Mais bon, au moins, j'avais un peu plus de chance de finir le programme en temps voulu.

Je quittais donc la salle de classe, content et fier de moi. Ce soir la, je devais me rendre au centre commercial pour y effectuer quelques achats. J'avais donc hâté le pas jusqu'à la sortie du lycée, et me dirigeais vers le centrée de la ville.
Malheur ! En fouillant dans ma poche pour attraper une clope, je me suis rappelé avoir oublié mon paquet à la maison. Une lueur de désespoir pouvait à présent se voir dans mon regard.
Mais qu'est-ce que je suis con ! Comment j'allais tenir le coup sans ma clope moi ?!

Un soupire s'échappa d'entre mes dents.

Bon, tentons de rester calme. C'est pas la mer à boire... Non, c'était bien plus grave que ça. Je devais absolument aller au centre commercial, en plus. Non seulement pour acheter à bouffer pour le Week end, mais aussi pour racheter des bières pour la semaine et d'autres choses encore. Merde.

Quelques minutes après, j'étais arrivé. J'effectuais donc rapidement mes achats, et me dirigerais vers la caisse.

C'était définitivement pas mon jour de chance : devant moi, une vieille qui essaie de payer en chèque, mais qui se loupe toujours quelque part. Bordel !

Bon, dix minutes plus tard, j'ai quand même réussi à payer mes achats, mais maintenant, je devais absolument trouver une clope.

Par chance, au tout début de mes recherches, un bien gentil homme m'en avait filé une.

Bon... Autre problème, maintenant, je devais l'allumer, et mon briquet m'avait lâché il y avait peu. Et puis j'avais encore quelques briquets de rechange à la maison, je n'avais pas envie d'en acheter des nouveaux pour rien.

Pas loin de moi, un grand homme, blond, qui semblait attendre quelque chose, ou alors il rêvassait ? Il était sûrement là pour me filer le briquet dont j'avais tant besoin !
Sans hésiter, je me dirigeais vers lui.

"Excusez-moi... Auriez vous un briq... Oh mais j'te connais, toi !"

Ooh mais ouais. C'est le prof de théâtre du lycée ou je bosse ! Mais je crois que lui ne fume pas. Zuuuuuut... Bon tant pis. Il allait peut être m'aider à oublier mon problème quelques minutes.

Alors que je regardais l'air rêveur devant moi comme à mon habitude, et oui, je m'en rend compte, je vis malgré moi une personne qui me paraissait pas totalement inconnu s'approcher. Le professeur de chimie du lycée ! Mais oui bien sûr ! Je m'arrêta puis le regarda en souriant légèrement et me tournant vers lui.

"Je vous connais également, vous êtes Mr. Matwell le professeur de chimie au lycée Lumen si je ne me trompe ? Je suis enchanté. Nous avons jamais eu vraiment la possibilité de parler, à mon grand regret."

Ma main dans laquelle se trouvait la rose se leva d'elle même pour saluer le professeur mais je posa mon regard sur celle ci en souriant puis venant poser la rose dans mon autre main.

"C'est beaucoup mieux ainsi."

Alors que je me remettais à sourire, je me remémorais les premiers mots du professeur Matwell. Voulait il me demander quelque chose ? Je perdit mon sourire doucement puis afficha un air sérieux.

"Vous vouliez me demander quelque chose, Monsieur ?"

En voyant une cigarette dans une de ses mains, une hypothèse vint à moi. Il avait surement besoin d'un briquer pour l’allumer, mais malheureusement je n'en ai pas. Je sourit alors une nouvelle fois me disant une bonne fois pour toute, que je devais arrêter de me parler à moi même. Même si ceci est la certification de l'imagination... .

Anh mais nan… J’aime pas qu’on me vouvoie, et lui, il me parlait comme si … Comme si je sais pas quoi, mais ça me mettait super mal à l’aise ! J’me sentais inférieur, de l’avoir tutoyé et tout. Enfin bref.

« Vous vouliez quelque chose, monsieur ? »

Un peu déboussolé, j’avais rangé rapidement la cigarette dans ma poche, avant de bégayer un truc du genre :

« Ah ?! Euh, je … Rien, héhé ! »

Ca m’avait fait super bizarre de vouvoyer quelqu’un. Surtout un collège de travail ! Normalement, entre collègues, on boit des bières ensemble et on regarde les matchs de foots, on se vouvoie pas ! En plus, c’était super gênant d’être en face d’un type comme lui. Vous savez, c’est le genre de beau gosse, grand, blond aux yeux bleus, et qui pourrait se taper une quinzaine de filles par jours s’il n’avait pas une tête de coincé.
Fin voilà quoi, il était plutôt pas mal dans son genre…

Enfin bref, passons. J’étais donc en face d’un mec trop beau gosse de la vie, et je me sentais complexé avec ma tête de vieux drogué fatigué en manque.  
Mais bon, tant qu’on y est, peut être qu’il avait envie de discuter avec ma personne ? Après tout, c’était probable, même si je faisais un peu peur à voir avec ma tête du vendredi soir. En plus, entre collègues, normal qu’on ait envie de créer des liens !
De plus, il m'avait tendu sa main, que j'avais prise et que j'avais serré. Bon, c'était plus un signe de politesse qu'autre chose, mais on sait jamais ! Peut être qu'on pouvait devenir de super bons amis !
C’est dans cette logique que je m’étais lancé :

« Alors, comment allez-vous, cher collègue ? »

Maintenant, j’espérais juste qu’il n’allait pas prendre peur et s’enfuir en courant.

Je souriais tout en serrant la main du professeur Matwell, une main plus grande que la mienne dans son ensemble. En pensant à cela, j'élargie alors mon sourire mes yeux posés sur le visage d'Andrew, face à mes stupides pensées. Quand le professeur de chime en face de moi commença la conversation avec une question, nos mains se lâchèrent et je m'empressa de lui répondre.

"Et bien, je vais bien et vous ? Une personnes qui affirmerais aller mal le jour qui annonce le weekend serait bien étrange, n'est ce pas... ?"

Je me mis à rire doucement pendant quelques secondes sachant pertinemment que pour nous professeur, l'annonce du weekend était comme une bénédiction. Sauf bien sûr, quand l'on a des copies à corriger et autres. Dans mon cas, j'étais tranquille, je m'étais avancé la veille pour mes cours de Lettres Modernes dans l'unique but de m'assurer un weekend paisible.

"Oh.. et puis, je suis navré si ma façon de parler est n'est pas la même que ceux à qui vous avez certainement parler avant mais...

Je me mis à tourner la tête sur le coté puis approcha ma main vers celle ci la posant sur mes cheveux.

Je ne peux m'empêcher de vouvoyer les personnes à qui j'adresse la parole. L'on m'a déjà dit mainte fois que je devais tutoyer les personnes avec qui je me sentais proche ou entretenais une relation de collègue comme dans votre cas, mais c'est... assez difficile pour une personne comme moi qui y a été habitué aussi longtemps. Aha !"

Je fermais alors mes yeux retournant ma tête vers le professeur Matwell. J'espère ne pas l'embêter avec mes histoires. Sur ces pensées, un sourire léger se forma sur mes lèvres et je le regardais doucement pour voir ce qu'il allait me répondre. Je suis souvent qualifié comme un drôle de personnage, très bonne qualification quand l'on voit mon penchant pour le théâtre mais... Dans ce monde il est très difficile d'être prit au sérieux, surtout si vous avez comme moi une seconde personnalité. De plus narcissique... . Je gardais malgré moi, ce sourire collé sur mes lèvres face à mes pensées négatives.

Ouais, un gros coincé.
Mais bon, ça n’excluait pas le fait qu’il était canon… Qu’est-ce que j’ai dit ?

Mh. Après une poignée de main, le jeune homme m’affirmait qu’il était étrange de se sentir mal lorsque c’était le week end, surtout pour un prof. Bah, il avait pas tout à fait tord, mis à part que moi, j’avais la dose de copies à corriger et un cours à préparer, donc mon week end à boire des bières devant la télé, c’était fichu !

« Haha, oui, c’est vrai, ne nous plaignons pas d’être en week end ! »

J’avais sourit, tout en gardant mon regard posé sur mon collègue. Je cherchais à rebondir sur quelque chose, lorsqu’il me devança :

« Oh, et puis, je suis navré si ma façon de parler n’est pas la même que ceux à qui vous aviez certainement parlé avant mais… »

Mais quoi ? Il s’était coupé dans sa phrase.
Quelques secondes plus tard, il continua, pour dire qu’il avait l’habitude de vouvoyer les gens. J’hochais un sourcil : Mais d’où il venait ? Moi dans ma famille, on tutoyait tout le monde, même les gens qu’on connaissait pas… Est-ce que j’ai été mal élevé ?!

« Oh, d’accord ! Ne t’.. Ne vous en faites pas, ça ne me dérange en rien ! »

Il fallait que j’évite les questions indiscrètes, que j’évite de parler vulgairement, et que je me retienne de partir en courant pour harceler les gens pour pouvoir allumer ma cigarette. Miséricorde.
En plus, je butait à chaque fois que je disais un mot. Putain, c’est quoi mon problème !
J’arrivais même plus à trouver un sujet de discussion… C’était certainement à cause de la clope qui me manquait atrocement, ouais.

Tout à coup, je me sentis mal à l'aise. Avec mes histoires, mes façons et j'en passe, j'ai dû le déboussoler. Il n'arrive même plus à aligner une phrase correctement et ne cesse de se rectifier... . Je suis stupide, je ne peux parler à une personne sans que celle ci soit mal à l'aise devant ma façon de parler... . Je me mettais alors à doucement écarquiller les yeux quand j'entendis la dernière phrase du professeur Matwell et une petite goutte de sueur dû à ma nervosité se mit à couler de mon front.

"Vous savez ! Hum... Je veux dire, t.. tu sais, ne te sens obligé en rien de me vouvoyer Andrew... . En aucun cas, ceci serait un quelconque affront ou un manque de respect pour moi.. Surtout que c'est moi qui a un problème, face à ma fâcheuse tendance à vouvoyer !"

Soudainement je me mis à sourire d'un large sourire, m'exclama comme un abrutis pour cacher mon embarras et ferma mes yeux sans trop me rendre compte de se que je venais de dire.

"Je crois avoir une résolution à... ton problème. Problème que j'ai deviné toute suite, malgré le fait que tu voulais me le cacher."

Un sourire sincère s'afficha sur mes lèvres, mon regard ainsi posé sur Andrew. Je me tourna alors sur le coté, tenant de ma main droite la bandoulière de mon sac et la rose dans l'autre et regarda droit devant moi.

"Je connais un café pas très loin d'ici. Je suis un bon client et le gérant est un ami. Par chance, il se trouve qu'il fume lui aussi. Même si tout le monde dans sa famille et ses amis cherchent à l'empêcher... ."

Mon regard se posa à nouveau sur le professeur Matwell alors que j'affichais un léger sourire plein d'entrain et de sincérité.

"Qu'en dis-tu ? Ce la nous permettra de discuter et d'en apprendre plus l'un sur l'autre. A moins que tu as quelque chose d'autre de prévu..."

Je me mis une nouvelle fois à tourner ma tête sur le coté, prenant un air réfléchissant.

"Mais c'est vrai que l'on peut toujours y passer, je te donne se que tu as besoin et ainsi, c'est finit... Nous pouvons toujours nous parler au lycée !"

Telle ma nature et ma fonction, le théâtre fait partit intégrante de ma vie, et il m'arrive parfois d'être très explicite et de faire de grands gestes. Ce la peut paraître absolument, totalement stupide mais c'est ainsi que je suis. Sur ces belles paroles, j'affirmais mon exclamation aucunement apeuré d'être prit pour un étrange personnage aux yeux des personnes qui passaient au centre commercial, après tout j'étais habitué à la scène. Soudainement je calma mes ardeurs et mon excitation me rendant compte que j'en faisais vraiment trop et qu'Andrew pouvait ne pas vraiment apprécier cela. Face à lui, il est clair que je ressemble trait pour trait à un enfant : incapable de se taire et visuellement et mentalement trop jouissif. Je me devais d'être beaucoup plus sérieux, après tout je ne sort pas de n'importe où. Même si je suis nouveau et que cela fait à peine 1 an que j'ai commencé à exercer ce métier de professeur dans un lycée... et une chose que je n'avais pas toute de suite remarqué, c'est que j'avais tout de même réussit, depuis le début ou j'ai monopolisé la parole, de le tutoyer. C'est pas si difficile que ça en fait, enfin......... . J'afficha une mine embarrassée sur mon visage.

Oh, bah, Charles s’était décoincé, et avait même réussi à m’appeler par mon prénom. Il avait l’air tellement gêné et perturbé, ça m’avait fait sourire. En même temps, comment résister à un si joli visage et une telle gentillesse ? N’importe quelle femme serait tombée sous son charme à ce moment.

"Je connais un café pas très loin d'ici. Je suis un bon client et le gérant est un ami. Par chance, il se trouve qu'il fume lui aussi. Même si tout le monde dans sa famille et ses amis cherchent à l'empêcher... ."

Ca, ça voulait dire que je pourrais bientôt allumer ma clope.
Il était toujours aussi coincé, finalement. Genre, il m’avait demandé si j’avais autre chose à faire, et qu’il ne voulait pas me déranger. Putain, mais comment refuser ?!
Doucement, un sourire naquit sur mon visage :

« Ah, je vous suit ! Ce sera en effet une bonne occasion de faire connaissance. »

Bon, j’avoue, je le suivais juste pour pouvoir fumer. Et aussi parce que ma maison, beh elle est loin du centre de la ville, et que je serais mort en chemin s’il n’avait pas été là !
Mais, vous voyez, comme je suis gentil, même après avoir finit ma clope et ma tasse de café, je resterais ave ce gentil petit, pour papoter. Qui sait, peut être qu’on pourrait devenir bon amis !

"Mais c'est vrai que l'on peut toujours y passer, je te donne se que tu as besoin et ainsi, c'est finit... Nous pouvons toujours nous parler au lycée !"

Mais c’est qu’il voudrait me mettre mal à l’aise, ce petit ? Genre, il me prend pour un profiteur ? Je suis pas comme ça, moi !

J’essayais tant bien que mal de le rassurer, en tapotant doucement son épaule :

« Roh ! Mais ne t’en fais pas, je ne vais pas partir comme ça ! »

Je lui adressais un sourire.
Bon, c’est peut être grave pourrit ma façon de le rassurer, mais au moins, il savait que j’allais pas le laisser en plan après avoir obtenu ce que je voulais. Je suis pas méchant à ce point, quand même !

C’est donc sur ces mots que nous nous sommes rendus au café. C’était grand et classe, le genre d’endroits dans lesquels j’ai pas l’habitude d’aller, quoi.
En arrivant, je ne pu m’empêcher de demander au gérant son briquet, et il m’indiqua un coin où je pourrais fumer tranquille. Je m’asseyais donc sur ma chaise, en face de Charles,  soulagé et de nouveau détendu.

Un sourire accroché sur le visage et en le regardant, je le remerciais de me faire découvrir cet endroit, ma fois, fort sympathique !
Ensuite, le serveur était venu demander ce que nous souhaitions.
Je lui avait répondu « un café, s'il vous plait », ce qui, je pense, n’étonnera personne ! Et, comme j’avais la dalle, je demandais également une part de gâteau au chocolat.

Je regardais ensuite Charles, le temps qu’il fasse son choix.

Une fois arrivés au café, mon entrée ne fut pas discrète, à peine étais-je entré avec le professeur Matwell que le gérant me vit et vint à ma rencontre. Il nous donna une table, je le remercia puis regarda en souriant Andrew demander se dont pourquoi on été venu en premier lieu et le vit partir au coin fumeur. Pendant ce temps là, je discutais avec le gérant qui vint vers moi après avoir signaler au professeur la salle des fumeurs.

"Alors Charles, comment te portes tu depuis ? Cette personne est l'un de tes collègues je suppose ?"

Je souris puis répondis au gérant du café.

"Je me porte bien Mr. Tanaka, je vous remercie. Et oui, cette personne est un collègue, il est professeur de chimie au lycée dans lequel je suis."

Je tourna ma tête, baissa les yeux en affichant un léger sourire sans trop m'en rendre compte quand je sentis une main sur mon épaule et la releva pour regarder le vielle homme, régent du café.

"N'ai crainte pour ton secret Charles, cette personne m'a l'air d'avoir un bon cœur. Et je trouve qu'il a une belle présence. Je suis persuadé qu'il comprendra quand il verra et que tu lui expliquera."

J'écarquilla doucement mes yeux, fronça mes sourcils le moment d'après et détourna le regard. Comme je connaissais depuis longtemps Mr. Tanaka de par ma famille et moi, qui venait souvent ici quand j'étais enfant, il est sûr qu'il avait déjà été témoin de l'irruption de ma seconde personnalité... Et il avait toujours été là pour m'aider.

"..."

J’aperçus alors Andrew sur ses pas pour revenir vers moi et me mis à sourire machinalement et pour ne pas montrer mon embarras. Un moment passa, le professeur passa sa commande puis c'était à mon tour. Je ne quittais pas du regard Andrew quand je le vis me regarder à mon tour quand c'était à moi de passer commande. Je tournais ma tête et regarda le gérant pour lui dire ma commande et sourit.

"Je prendrais un cappuccino, comme à mon habitude Mr. Tanaka."

"Bien. Je vous apporte vos boissons toute suite."

Il repartit, je le regarda avant de retourner ma tête vers Andrew voyant qu'il me regardait toujours. Cela était, quelque peu.. Embarrassant... .

Il discutait avec les gérants comme s’il les connaissait depuis toujours, c’était cool. Ca se trouve, ils allaient nous faire les cafés gratuits, et j’en aurais chaque fois que je viendrais les voir ? Yey !

Enfin, cette fois, j’avais envie de payer, et également pour Charles. Il m’avait amené jusqu’ici et m’avait permis de ne pas mourir de désespoir, quand même ! Et puis, ça lui ferait surement plaisir… Enfin, j’espérais, quoi.

Enfin bref, après quelques minutes d’attente où j’avais discuté avec Charles de la routine ennuyeuse qui composait ma vie, les cafés arrivèrent. Ils étaient genre trop beau trop classe, dans des tasses trop élégantes, qui différaient bien de mes vieux mugs dégueu. En plus, le café était trop bon ! Et le gâteau également, héhé.

« Je suis heureux que tu m’aies emmené dans cet endroit, Charles. Je compte bien y revenir ! »

Je souriais, en buvant mon café et en fumant ma clope, mon regard posé sur le beau blond. Il semblait… Gêné ? C’était à cause de moi ? Il avait peur peut être ? Ah, je le comprends parfaitement. Mais il n’avait pas à avoir peur, je suis gentil, moi, même si ma tête indique souvent le contraire et donne envie de s’enfuir en courant ! Mais comment faire pour le rassurer ? Lui lancer un « Hey, décoinces toi, je vais pas te violer ! » ne serait pas très approprier… Mh, quoi d’autre ? Peut être un « Je ne vais pas te manger, haha ! » … non, il va croire que je le prend pour un gosse si je lui dis ça. Roh, je fais si peur que ça !

En finissant mon café, je lui adressais un sourire. J’avais essayé de m’appliquer, genre, j’avais fait un sourire de beau gosse et tout.

« Charles, dites moi, vous n’êtes pas très bavard… »

Bon, je l’étais pas non plus, mais que dire ? J’aime pas raconter ma vie. Je préférais qu’il me parle de lui ! Je l’aurais écouté volontiers en fumant ma clope ! Peut être qu’il n’était pas très bavard ? Non, il semblait bien papoter avec le gérant du café. C’était juste qu’il ne me connaissait pas bien. J’étais certain que ça allait venir, qu’il allait se décoincer !

Bon, cherchons quelque chose.

« Mh… Il faudrait aller boire un coup ensemble, à l’avenir. »

Je ne parlais pas forcément d’alcool, hein ! Puis vu sa tête, je suis persuadé qu’il ne tient même pas à un demi verre d’une bière. D’ailleurs, les miennes devaient souffrir. Mais bon, c’était le prix à payer pour une clope.

Mr. Tanaka vint nous amener nos commandes, nos tasses posées devant nous sur la table, je le remerciais avant de le voir repartir. Je pris ma tasse et y glissa un doigt pour la lever vers ma bouche quand je vis le visage heureux du professeur Matwell. Je me mis à sourire sachant très certainement à quoi il pouvait penser, il est vrai que ce café est le meilleur de la ville, une chance que je connaisse le gérant.

« Je suis heureux que tu m’aies emmené dans cet endroit, Charles. Je compte bien y revenir ! »

Sur ses mots, mon sourire s'élargi et bus une gorgée de mon cappuccino.

"Je suis ravis qu'il.. te plaise. C'est un endroit vraiment remarquable dans lequel l'on peut trouver toute sortes de choses. Il ne se limite pas seulement à sa fonction de café."

En voyant son sourire, je me sentais... Bizarre et le moment d'après j'avais comme un sentiment gêné qui me traversais. Qu'est ce qui m'arrive ? On dirait une jeune fille qui vient de rencontrer le regard d'un prince ! Qu'elle stupidité ! Je me laisse beaucoup trop submerger par mes émotions. Ce n'est absolument pas la première fois que je parle à un professeur du lycée, et puis, ce n'est pas parce que c'est la première fois que je lui parle que je me dois de réagir ainsi. Il dégage un petit quelque chose, différent des autres... . J'ai l'impression d'être au théâtre et de jouer un rôle... Aha ! Sur ma dernière pensées, je souris puis finis ma tasse tout en relevant les yeux vers le professeur. Oh... Finis en même temps.

"J'en suis navré. Il est vrai que ça change de d'habitude."

J'élargi mon sourire, posa ma tasse sur la table tout en suivant celle ci du regard et j'étais lancé.

"Quand je suis entouré de personnes au théâtre, on dit souvent que ma grande qualité est mon art de l'éloquence. En ma qualité de professeur, je me dois de savoir faire face à tout genre de situation. Et n'en parlons même pas quand je fais mes cours de Lettres Modernes ! J'ai même l'impression de ne pas avoir quitté le théâtre, tellement les cours avec mes élèves sont vivant. Heureusement que je les ai..."

Mon regard baissé, mon esprit ailleurs, je souriais d'un sourire mélancolique sans m'en apercevoir quand subitement je repris conscience puis leva les yeux sur le visage d'Andrew.

"Ah ! Je suis navré, quand je commence, je n'arrive plus à m'arrêter !"

Je rebaisse le regard, détourne celui ci et vient approcher ma main sur mes cheveux pour les frotter, doucement gêné. Je me remémora alors, la phrase du professeur puis le regarda surpris. Je l'avais coupé et avais même pas répondu à sa proposition ! Je suis irrécupérable... .

"Hum.. Bien sûr. Quand tu voudras Andrew."

Je me mis à sourire d'un large sourire puis ferma mes yeux de par celui ci, trop grand. Voilà que je me met à lui parler comme si l'on était amis depuis plusieurs années, alors qu'au début de notre rencontre, je le vouvoyer comme un étranger. Je suis... Peut être fatigué... . Je glissa ma main se trouvant sur mes cheveux, doucement sur mon front, ni vu ni connu.

Après lui avoir dit qu’il n’était pas bavard, Charles avait commencé à me faire un monologue sur le fait que ses cours étaient toujours animés et qu’il y avait une bonne ambiance… Pft, je pensais que tous les profs étaient comme moi et se sentaient trop à l’écart des élèves alors que ceux-ci parlaient entre eux en les ignorant complètement, mais apparemment non ! Je suis le seul prof incompétent qui n’arrive pas à faire régner l’ordre dans ma classe !
Lorsqu’il se coupa net pour me répondre, je souris. C’était cool qu’il veuille bien ressortir boire un coup avec moi, j’aurais pensé qu’il dirait non. Quoi que, ça se trouve, il répondait oui simplement par politesse… m’enfin, s’il voulait, il me demanderait ! Je serais libre, de toute façon, vu le peu d’action qui compose ma minable vie.

Après quelques secondes de réflexions, je me rendis compte que tout deux, nous avions fini nos boissons. Au même moment, un serveur se dirigeait vers notre table, je l’interpelais, et déposais un billet sur son plateau.

« Je règle pour toute la table. »

Il s’en alla alors, après avoir hoché la tête, pour me rendre la monnaie.
Je tournais alors la tête vers Charles, qui n’avait eu le temps de rien dire, même pas de bouger le petit doigt.

« C’est pour te remercier de l’avoir fait découvrir cet endroit. »

Je lui adressais ensuite un sourire, avant de me lever et de prendre mon manteau.
Mais malheureusement, il nous était impossible de rentrer maintenant, vu la pluie qui tombait dehors. Oh la merde, mes pauvres bières, mon pauvre petit chien qui doit se sentir seul chez moi, et qui doit surtout crever de faim à l’heure qu’il est. Mais pas littéralement hein.. Il était pas vraiment entrain de mourir.. Fin, j’espérais, quoi.

Bref, la pluie s’abattait sur la ville, et je regardais par la fenêtre. Putain, s’il continuait de pleuvoir toute la soirée, qui allait me ramener chez moi ? C’était genre à 10 km à pied ! Et puis j’allais pas dormir ici non plus ?! Oh mon Dieu… Je n’osais pas imaginer comment allait se finir cette soirée.

Je me tournais lentement vers Charles, en baissant légèrement la tête.

« C’est… C’est de ma faute si on est coincé ici… Je suis vraiment désolé Charles, je ne pensais pas que le beau temps allait se changer en une pluie torrentielle comme ça… »

Oh là là, il devait m’en vouloir à mort ! Ca se trouve, il ne voulait même plus me parler… ? Rah, c’te merde !

Quand un serveur s'approcha vers nous pour régler la note, j'eu à peine le temps de tourner la tête et d'ouvrir doucement la bouche, que le professeur Matwell avait déjà réglé. Rapide ! Il l'avait surement prévu, mais je ne peux accepter... .

"... !"

Je tourna ma tête vers Andrew quand le serveur partit puis écarquilla doucement mes yeux quand je le vis sourire.

« C’est pour te remercier de l’avoir fait découvrir cet endroit. »

C'était normal, il avait tellement l'air mal en point et puis je voulais aussi parler quelques temps avec lui pour apprendre à le connaitre. Je me mis alors moi aussi à sourire puis détourna mon regard sur le coté.

"Je ne suis pas le genre de personne à accepter aussi facilement mais... Je te remercie."

Mon regard se tourna à nouveau vers celui d'Andrew tandis que j'élargissais mon sourire.

"Pour la prochaine fois, ce sera moi."

Quand il se leva pour aller chercher son manteau, je me leva également. Mais pour une raison inconnue, j'étais fébrile et commencer à voir légèrement trouble. C'est se que je pensais, je suis bel et bien épuisé. Après tout, cela fait 3 jours que je n'ai pas fait de nuit complète avec les répétitions intenses du spectacle. Même si j'ai déjà tout mémorisé, je me dois de continuer de travailler. Je pris donc également mon manteau quand j'entendis la pluie tomber en trombe dehors et vis le professeur Matwell devant la fenêtre. Je m'approchais vers lui tout en regardant à travers cette dernière. Je sentais mon cœur battre un peu plus vite chaque secondes, dans ma poitrine et je parlais légèrement essoufflé.

"Tu... N'a pas à t'excuser. C'est moi qui... T'ais emmené ici........ Alors qu'après être venu pour se que tu voulais.... Primordialement....................... On aurait pu.....

Soudainement j'aperçu mon reflet dans la fenêtre. J'écarquilla les yeux avant de les fermer brutalement et me recula pour me pencher en avant alors que mes mains se posaient sur ma tête. Dans un doux élan, je me sentis partir et tomber sur le professeur qui se situé à mes cotés.

Oh mon Dieu, mais il allait s’évanouir le pauvre ! En même temps, j’ai peut être tord, mais vu comme un parlait de son travail, il devait y mettre du cœur et s’y donner à fond, donc c’était normal qu’il soit épuisé. Putain, et dire que je n’avais rien vu !
Enfin bref. J’étais un peu paniqué, alors qu’il titubait vers moi, j’écarquillais les yeux en le regardant, et en espérant qu’il ne tombe pas et ne se fracasse pas le crâne par terre… Ce serait un peu gênant.

Pourtant, vu sa tête toute pâle, il était bien parti pour. C’est alors que je m’étais rapproché de lui, mais au même moment, il avait fait quelques pas en arrière avant de prendre sa tête dans ses mains et se baisser complètement, comme s’il avait vu un monstre à travers la vitre.
Quelques secondes plus tard, il tomba raide mort dans mes bras.
Nan, j’rigole. Il était pas mort, il s’était seulement évanouis, mais quand même, ça m’avait fait un sacré choque.
Les gérants du café étaient arrivés, et s’étaient placés autour de Charles, affolés. Sans réfléchir, je demandais s’il y avait une chambre où le blond pourrait se reposer. J’avais également précisé que je resterais à ses côtés, et que Monsieur Takana n’avait pas à s’en faire.

Le vieux m’indiqua alors les escaliers, et précisa qu’il y avait une chambre au bout du couloir, où l’ont pourrait passer la nuit si la tempête ne se calmait pas. Je le remerciais et, soulevant Charles à la manière d’un sac à patates, je me dirigeais vers cette chambre. Une fois arrivée à celle-ci, je déposais délicatement le blond dans le lit, qui, ma fois, n’était pas si miteux que j’aurais imaginé, et le couvrais d’une couverture.

Je me dirigeais ensuite vers la fenêtre pour y constater les dégâts de la pluie. Ca faisait peur, franchement. Y avait plus personnes dans les rues, et toutes les voitures s’étaient arrêtés au bord de la route, certainement pour attendre que ça se calme… Pourtant, le temps n’avait pas l’air d’en avoir décidé ainsi, c’était même de pire en pire.

De nouveau, je me tournais vers Charles, qui ne semblait pas trouver le repos dans son sommeil. De la sueur coulait de son front, et il était brûlant de fièvre.
J’étais descendu chercher une bassine d’eau froide, auprès de monsieur Tanaka, qui me donna une petite serviette et la bassine. Je remontais alors avec, et commençais à essuyer le front du professeur avec le serviette, trempée auparavant dans l’eau froide. Je répétais cette opération au moins cinq fois, avant que le front du jeune homme ne devienne un peu moins chaud.

J’avais la trouille quand même. En plus ça se trouve, il avait une maladie grave super contagieuse et moi, je risquais de l’attraper !
Et le pire, c’est que moi aussi j’étais crevé. Mais je me devais de veiller sur Charles, au cas où quelque chose lui arriverait pendant la nuit. Ou alors au cas où il se réveillerait.

Je glissais ma main dans ma poche et y sortit mon téléphone, m’asseyais au bord du lit et commençait à surfer sur le net, histoire de ne pas m’endormir à cause de l’ennui.

Je me sentais instable. Tandis que j'avais les yeux fermés, je grimaçais, sentais la sueur couler de mon front et mes mains tremblaient légèrement. C'était la première fois que je me retrouvais dans un état pareil, ce n'est pas la première fois que je ne fais pas entièrement mes nuits, je suis habitué à avoir beaucoup de travail. Je me demande si le fait que soudainement j'ai eu peur que ma seconde personnalité prenne le dessus, n'y ait pas pour quelque chose... . Enfin, je ne pense pas qu'elle ait fait surface, j'en ai aucun souvenir. Alors que dans ma tête s'était le bazar total, je sentis un tissu humide faire des allées-retours sur mon front dans des gestes doux et hum... Une assez grande main..... Le professeur Matwell ?! Je sentis ma fièvre baisser doucement et ma respiration se calmer quand tout à coup, après quelques secondes qui étaient en fait quelques minutes, je rouvris les yeux en sursaut ayant eu un soudain effroi.

"......................... !"

Mes deux mains posées sur le lit et mon dos relevé, je tournais la tête vers le professeur qui était assit à coté du lit dans lequel je me trouvais puis baissa la tête juste après pour souffler, un long souffle. D'apaisement ?

"Foouuuuuuu................"

je reposa alors mon regard sur le professeur cherchant à afficher un sourire mais grimaça à la place ressentant encore des douleurs dans ma tête. Je me r'allongea sur le lit tout en gardant mon regard posté sur Andrew.

"Andrew.... Que s'est il passé ?"

Sur mes mots, j'employais un ton faible, incertain et légèrement paniqué. Que faire s'il a vu ma deuxième personnalité ? Cette personnalité si méprisable que chaque personne qui la voit, fuit croyant que je suis complètement malade... Ce qui est certainement la vérité mais.. S'il avait vu cette chose, que faisait il encore là ? Sur ces pensées, je me racla doucement la gorge.

J’étais allé fermer les rideaux, pour ne plus voir la pluie frapper la fenêtre. Je m’étais ensuite rassit sur le bord du lit, après avoir rangé mon portable dans ma poche. Charles semblait aller légèrement mieux, mais, rien que ça, ça me soulageait.

Et puis au bout de quelques minutes, je sentis le lit bouger, et un long soupire se fit entendre. Je me retournais vivement vers Charles, qui, affaiblit, se rallongea aussitôt.

« Oh ! Charles… ! »

Je posais doucement ma main sur son front, qui était de nouveau brûlant. Je mis alors la bassine d’eau encore froide à côté de moi et épongeait le front du blond avec la serviette, trempée d’eau.

« Tu t’es évanouis tout à l’heure, alors… Monsieur Tanaka m’a dit de t’emmener ici, il m’a demandé de prendre soin de toi, alors si tu as un problème, dis le moi… ! »

Je bégayais, je tremblais, j’avais chaud, j'étais paniqué et je grimaçais. Mais putain, qu’est-ce qu’il se passait dans ma tête ?! J’étais hyper gêné de l’avoir en face de moi, de plus, on était que tout les deux, et on devrait passer la nuit dans la même chambre. C’était gênant, bordel.

Mes joues étaient devenues légèrement rouges. En même temps j’avais super chaud et en plus, j’étais sûr qu’il m’avait refilé une maladie bizarre ! En détournant le regard, ne plaçais le dos de ma main contre ma joue pour dissimuler les rougeurs de mon visage.

« Je … Tu m’as fait peur. »

Je me levais et me dirigeais vers la porte. Je lançais ensuite un regard à Charles.

« Je vais te chercher quelque chose à manger. Restes ici, et Ne. Bouges. Pas. Je reviens tout de suite. Je me dépêche. »

Je fermais ensuite la porte derrière moi et descendais rapidement les escaliers. J’indiquais ensuite au vieux que je prenais quelque chose à manger pour Charles. Je lui pris donc une crème et un verre de lait, quelque chose de facile à avaler. Enfin, j’espérais. Mais je dois vous avouer que je ne suis pas très doué pour soigner les malades.

Je remontais rapidement, le plateau avec de dont j’avais besoin dans les mains. J’ouvrais la porte et me dirigeais vers le lit.
Charles était encore bien faible. Mais putain, j’allais devoir le nourrir à la cuillère… Du calme… C’est comme si on nourrissait un gosse, n’est-ce pas… ? Oui, je n’avais qu’à me dire ça !
Après avoir grimacé en regardant le plateau, je m’assaillais en tailleur à côté de Charles, qui était toujours allongé, et prit la petite cuillère. J’ouvris ensuite le pot de crème et plongeais la cuillère dedans. Je lui apportais ensuite à la bouche en souriant nerveusement.

« Allez, fais ‘’Aaaaah !’’ »

C’était gênant. Vraiment, très gênant, mais j’avais pas vraiment le choix.

Il mangeait tout doucement, mais au moins, il reprenait peu à peu des forces. Après avoir fini la crème, je lui tendais le verre de lait.

Je ne quittais pas des yeux le professeur Matwell quand il revint jusqu'à moi. Le professeur Tanaka ne s'est absolument pas trompé à son sujet, Andrew est une personne gentil et fortement agréable. Mes yeux se posèrent sur la main du professeur quand celle ci vint se poser sur mon front. Une main posée gentiment et doucement sur mon front fiévreux. Le moment d'après, je rougissais de plus bel avant de fermer les yeux apaisé par se que je venais d'entendre.

"... Je vois. Mais...."

Je rouvris les yeux et les posèrent sur Andrew quand je sentis et voyais légèrement sa main trembler. Il avait l'air fatigué lui aussi, il parler d'une étrange façon, différente d'il y a quelques heures... Je suis vraiment stupide de l'avoir entraîné ainsi vers mes problèmes. Et lui, il continu de prendre soin de moi... J'écarquillais doucement mes yeux en apercevant les rougeurs sur ses joues. Je le gênais, c'était évident. Et si j'avais attrapé une maladie et de ce fait, lui avait transmit ?!

« Je … Tu m’as fait peur. »

En entendant ces mots, j'arrêtais de penser puis me racla doucement la gorge. Je tourna ma tête et posa mon regard sur le plafond avant d'amener mon bras devant mes yeux.

"Je suis désolé..."

Je l'entais dire qu'il allait me chercher quelque chose à manger mais je ne savais pas si j'allais être capable d'avaler quoi que ce soit. Je sentais dans ma poitrine mon cœur battre de plus en plus fort,  comme si une soudaine nausée aller s'approcher, une nausée à la foie violente et douce. Sur le coup, je ne comprenais pas vraiment se qu'il m'arrivait, c'était la première fois que j'étais ainsi, même ma mère aurait du mal à me reconnaître si elle me voyait, j'en suis sûr. J'entendis alors après quelques minutes, le professeur Matwell revenir et rentrer dans la chambre. J'enleva mon bras posé sur mes yeux puis tourna la tête vers lui quand je le vis s'agenouiller et s’apprêter à me donner à manger un pot de crème. Il allait me donner à manger ?! Je m'étais déjà dis ceci tout à l'heure mais.... C'est embarrassant ! Et moi qui ne peux à peine bouger, comment faire ? Je le voyais sourire. Cela me faisait quelque par, un bien fou, mais ce sourire était nerveux, je le comprend. Quand j'entendis ses mots, mon cœur se mit à bondir avant que je n'écarquille une nouvelle fois mes yeux.

"Andrew... Tu sais............... Tu n'y es pas obligé..."

Sur mes paroles, je me releva légèrement tout en détournant le regard. Il avait fait tout ça pour moi, et moi j'allais refuser ? M'arrêtant de réfléchir, je tournais la tête vers lui soudainement puis pris la cuillère en bouche, plusieurs fois d'affiler tout en évitant de rencontrer son regard. J'avais peur de le rendre encore plus gêné qu'il ne l'était déjà.. Quand le pot de crème fut terminé, je passa ma main sur mon visage, sentent que ma fièvre avait une nouvelle fois commencée à baisser puis regarda Andrew qui me tendais un verre de lait, le prit et ne faisant pas vraiment attention où je m'étais mes doigts, je toucha doucement sa main avant de prendre le verre. Ceci ne m'avais pas plus gêné que ça au premier abord, je bus le lait tout en ayant quelques rougeurs qui faisaient irruption sur mes joues. Aha ! Du calme Charles...

« Andrew… Tu sais… Tu n’y es pas obligé… »

Certes, mais quand même. J’allais pas le laisser crever de faim sur place, surtout qu’il pouvait à peine lever la main. Ah là là, heureusement que c’était le week end hein.
Enfin bon, même si ça ne lui faisait surement pas plaisir que je lui donne à bouffer à la petite cuillère, il avait quand même mangé son pot de crème et, ensuite, bu son verre de lait.

Mais Charles était encore bien pâle, on pouvait pas repartir comme ça. Puis en plus, comme on était venu à pied, que j’ai pas de voiture, et que je sais pas où il habite, beh on était coincé ici jusqu’à ce que la pluie cesse… c'est-à-dire… Je sais pas trop quand.

Ok, et donc, je dormais où moi… ?!
S’il s’endormait je pouvais discrètement faire tomber son corps au sol pour prendre le lit ? Ni vu ni connu ! Et puis je dirais qu’il est tombé durant son sommeil, et que je m’étais étalé sans m’en rendre compte ?
Ouais, mauvaise idée. Le sol il était glacé, s’il dormait par terre je risquais de ne pas le récupérer le lendemain.

Mais merde, j’étais fatigué moi, et j’avais la dalle. Monsieur Tanaka et le personnel du café étaient surement encore là, il n’était pas tard, seulement, après une semaine de travail, plus, des efforts de ma part… j’avais mérité une bonne nuit de sommeil, n’est-ce pas ?! Et pourtant, j’étais coincé là et j’avais nul part où dormir. EN plus, fallait que je veille sur Charles, au cas où il lui arriverait quelque chose.

Bon, c’est pas comme si j’allais tomber de fatigue, mais quand même, j’étais pas vraiment préparé à faire nuit blanche. Heureusement, comme on était dans un café, y avait une machine à café, et le café ça réveille. Bon, beh…

« Charles… Vou.. Tu dois dormir. Je vais rester éveillé au cas où il t’arriverait quelque chose. »

Ouais, c’était pas la meilleure façon de le rassurer, il allait plutôt culpabiliser de me voler mes précieuses heures de sommeil… Mais j’avais pas vraiment le choix. Puis je préférais rester debout, au cas où.

Je lui souris ensuite, et enlevais le plateau du lit, le posais sur une commode juste à côté et plaçais une couverture sur le blond.

« Reposes toi, maintenant. »

Quand j'eu finis le verre de lait que le professeur Marwell m'avait gentiment donné, je posa celui ci sur le plateau posé sur la table de chevet à coté du lit. Ma fièvre avait quelque peu baissée mais je me sentais bel et bien fatigué et de se que je pouvais voir et affirmer, c'était que je n'étais pas le seul. Après 1 semaine de travail au lycée et des pauses à corriger, préparer des cours et j'en passe, il mérité de se reposer. Mais à par ça, il était à mon chevet... . Assis sur le lit, je posa mon regard sur la fenêtre d'où l'on voyait la pluie torrentielle qui n'avait pas l'air de vouloir partir. Je ferma mes yeux pendant quelques instants avant de les rouvrir tout en tournant ma tête vers Andrew qui s'était dirigé vers la machine à café de la chambre.

« Charles… Vou.. Tu dois dormir. Je vais rester éveillé au cas où il t’arriverait quelque chose. »

Vous ? Serait il encore gêné à cause de tout à l'heure, quand je n'ai fait que le vouvoyer ? Mais je suis heureux, il s'est repris. Je me mis à sourire en le regardant puis me rallongea sur le lit, ma tête toujours tourné vers lui.

"...."

Quand Andrew s'approcha vers moi et me mit la couverture, je regardais le plafond puis quand je vis ses mais lâcher cette première, j'en attrapa une et le regarda dans les yeux. Tout ça après qu'il m'ait dit que je devais me reposer.

"Oui, je vais me reposer. Certes les cafés aident à te tenir éveillé, mais il faudra bien qu'à un moment de la nuit, tu tombe de fatigue et que t'endorme. Ne t'inquiètes pas pour moi, ma fièvre à baissée et je vais... à présent.. me reposer....."

Mes yeux se fermèrent doucement, ma main qui avait attrapé une des siennes glissa lentement de celle ci pour s'arrêter sur le matelas du lit et je m'endormis aussitôt. Ma bouche légèrement ouverte, je laissais ma respiration redevenue normal et suave, en sortir.

Oh… Je crois que j’allais me faire pipi dessus à ce moment.
Charles, après que j’ai posé la couverture sur lui il avait prit ma main, comme pour me dire de rester à ses côtés… Oh là là.

Bref, maintenant il dormait, et moi, fallait que je réussisse à faire marcher la machine à café.
C’était vraiment un vieux truc pourrit… Je pense que j’allais plutôt me servir en bas. En plus ils ont pleins de sortes de cafés différents. Fallait que les tests tous !

Je descendais alors les escaliers et allumais la lumière. Genre, y avait plus personne… A cet instant, j’avais vraiment l’impression d’être un voleur, je n’avais pas envie de prendre de la bouffe sans demander au vieux, ça se faisait pas. Il avait déjà accepté de nous héberger pour la nuit, fallait pas abuser non plus.
Je remontais alors dans la chambre en me tenant le ventre, et m’asseyais au bord du lit, sans faire le moindre bruit.

Il commençait à se faire tard. Je lançais un regard vers Charles, qui semblait dormir plus paisiblement.
C’était bizarre, mais dès que je posais mes yeux sur ce garçon, j’avais une sensation bizarre parcourait tout mon corps. Ses actions, ses gestes et ses sourires… Tout me paraissait étrange et me gênait. M’enfin… Ca allait certainement passer.

Mh…Je crois que, faute de café, je m’étais un peu endormi. Car, à peine conscient, j’avais senti une douce chaleur me caresser le visage. Chaleur, qui venait surement de la fenêtre et annonçait surement le matin. Ensuite, j’avais senti un autre truc me caresser doucement la joue.

J’ouvrais légèrement les yeux, en poussant un grognement qui traduisait un « laissez-moi dormir encore quelques jours, pitié ».

Je rouvris doucement mes yeux, la chambre était encore légèrement noire, cela annonçait que le matin n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Je releva doucement mon dos, posa ma main sur mon front et sourit en voyant que ma fièvre avait totalement disparue après une bonne nuit de repos. Tout cela, je le devais au professeur Matwell qui voulant rester éveillé et rester à mon chevet, n'avait surement pas dormit. Alors que je le cherchais du regard, je bougea doucement ma main sur sur le matelas quand je toucha quelque chose d'étrange et posa alors subitement mon regard sur ce dernier avant de retirer ma main. C'était les cheveux du professeur. Hum... Je me doutais qu'il n'allait pas tenir et quel plaisir de le voir serein dans son sommeil. Enfin ! Doit-il se dire. C'est vrai qu'il en avait fait beaucoup pour moi, et je me dois de lui rendre la pareil une prochaine fois. Je me leva doucement du lit, sans trop faire de bruit pour ne pas le réveiller, pris la couverture et la posa cette fois ci, sur lui avant de descendre au rez-de-chaussé. Je m'avançais dans le café en souriant. Avec se qui m'est arrivé et l'aide que j'ai reçu du professeur, mon cœur était comme rempli de joie et je débordais comme à mon habitude, d’énergie. Je regardais les quelques membres du personnel arrivés, préparer celui ci pour l'ouverture quand je vis, au comptoir Mr. Tanaka qui m'aperçut aussitôt lui aussi.

"Charles ! Mon garçon, comment te sens tu ?!"

Je m'arrêta alors en souriant puis écarquilla les yeux quand je le vis me prendre dans ses bras. Quand il s'écarta, je le regardais tout en élargissant mon sourire.

"Je vais beaucoup mieux Mr. Et cela c'est grâce à vous et au professeur Matwell."

Le vielle homme tapota soudainement mon épaule puis se mit lui aussi à sourire d'un large et majestueux sourire.

"C'est vrai. Cet homme à fait plusieurs fois l'aller-retour, du rez-de-chaussé à l'étage pour venir te chercher tout se que tu avais besoin pour être de nouveau sur pied. C'est une belle personne que tu as là, comme collègue, Charles. Je l'ai même surpris au plein milieu de la nuit, à la recherche de quelque chose. Surement voulait-il se faire un bon café.. Aha !"

Je resta de marbre face à cette révélation, mon cœur se mit à délicatement se serrer, mon regard était ailleurs puis je perdis mon sourire. C'était bien vrai alors. Il avait vraiment fait tout ça pour moi, jusqu'à rester éveillé encore longtemps ! Et moi qui croyais qu'il s'était endormis juste après se que je lui avait dis. Enfin, plutôt essayé de dire. Un sourire chaleureux se posa sur mes lèvres tandis que je posais mes yeux sur le gérant.

"Mr. Tanaka, puis-je vous demander une faveur ? Il faudrait que vous fassiez le meilleur petit déjeuner qui soit, pour Mr. Matwell. Quelque chose dont seul vous avez le secret et qui après cette dure nuit, lui permettra je l’espère, d'être en forme."

Je fis au gérant un grand sourire quand celui ci accepta d'un ton enjoué ma demande et qui se mit directement à la tâche. Mais avant, je lui avait demandé si je pouvais lui emprunter quelques minutes, un lieu ou je pourrais me rafraîchir. Car avec la fièvre d'hier et les sueurs chaudes que j'avais ressentis, je ne sentais pas vraiment la rose... . Après une bonne heure, je remonta à l'étage avec un magnifique plateau sur lequel se trouvait que de magnifiques choses pour bien déjeuner, et commencer une bonne journée. Il va de soit, que j'avais malgré moi déjà déjeuné. A peine étais-je partis pour me rafraîchir, que mon estomac faisait des siennes... . Arrivé dans la chambre, je posa le plateau sur le meuble en face du lit et me dirigea vers celui ci. Il dors enfin, est-ce vraiment raisonnable de le réveiller ? J'étais posté droit devant lui, la main sous le menton et l'autre qui me frottais doucement la tête quand je l'aperçut soudainement sourire. Je lâcha alors mes bras regardant son visage, me pencha en avant puis une de mes mains se mit à bouger d'elle même, jusqu'à ce que quelques uns de mes doigts lui touche doucement sa joue droite. Quand je le vis ouvrir légèrement ses yeux, je me redressa directement. La lumière du soleil, caresser doucement la pièce, avec sa lumière chaleureuse. Je me mis à rire, doucement pour ne pas qu'il m'entende, face à son grognement puis m'avança vers le meuble ou était posé le plateau qu'il avait utilisé pour moi, ayant en tête l'idée d'aller le ramener en bas.

Moi… Dans un bar… Une clope au bec, une bière à la main, la joie de vivre dessinée sur le visage, la belle vie… C’était vraiment la vie dont je rêvais.
Et d’ailleurs, c’était ce que j’étais en train de faire : Rêver.

C’est fous comme j’avais l’impression que rêvais détruisait mes heures de sommeils si précieuses. C’est vrai quoi, dans les rêves on bouge, souvent y a de l’action, y a des trucs flippants, des trucs cools… Mais moi j’ai pas envie de rêver, je veux juste dormir putain !

Enfin bref, le soleil me tapait sur le visage, et je sentais un truc tapoter la ma joue. C’était surement mes cheveux, mais ça me faisait chier, j’étais grave fatigué moi.

J’avais la tête ailleurs, je ne pensais plus à ce qu’il s’était passé hier. Peut être que Charles était rentré chez lui, d’ailleurs ? C’était probable, de toute façon, je n’avais qu’une seule envie, c’était de bouffer.

En parlant de bouffe… une odeur envoutante de croissants chauds embaumait la pièce et me fit ouvrir les yeux. Première réaction à mon réveil : Pourquoi est-ce que quelqu’un se tient immobile devant moi ?!
J’écarquillais les yeux en me levant brusquement, jusqu’à ce que je reconnaisse le visage que Charles. Oh, il était resté ! Au fond, ça me faisait plaisir.

« AAH ! Oh, Charles ! Vo.. Tu es là ! Ahah… Tu as bien dormi ? »

J’aurais peut être du m’excuser de m’être endormis et de l’avoir laissé se débrouiller tout seul ce matin… Boarf, il avait l’air de s’être remis sur pied.
Dans ses mains, il avait un plateau, c’était… Le petit déjeuner ! De nouveau j’écarquillais les yeux alors qu’il le posait devant moi.

« C’est… C’est pour moi… ? »

Je détournais le regard, légèrement gêné. Légèrement... Non, pas légèrement ! J’étais carrément embarrassé de l’avoir laissé préparer mon petit déjeuner alors qu’il était malade !

« Charles tu … Tu n’aurais pas dut… »

Je m’asseyais en tailleur sur le lit et regardais les mains du garçon. J’savais pas trop pourquoi, mais mon cœur battait vachement vite… Et puis je devais puer aussi… Pourvut qu’il ne s’évanouisse pas, haha !

Je le regardais ensuite dans les yeux et lui sourit doucement, avant de lui faire signe de s’asseoir à côté de moi.

Je ne put ensuite pas résister à l’appel des croissants chaud et commençais à en manger un.

« Tu as déjà déjeuné… Ou tu en veux un ? »

Je poussais le plateau vers lui tout en souriant, j’allais quand même pas engloutir tout ça ! Certes, j’avais tellement faim que j’aurais pu manger le triple, mais quand même, fallait que je partage avec lui s’il avait pas encore mangé !

Je pris ensuite la tasse de café et commençais à la boire doucement, tout en essayant de garder les yeux ouverts, encore un peu fatigué à cause de ce qu’il s’était passé la veille.

Alors que je m'apprêtais à prendre le plateau qui avait été utilisé pour moi la nuit dernière, je fus coupé dans mon élan en entendant la voix d'Andrew. Mince, je l'ai réveillé. Je me dirigea alors vers le plateau rempli de bonnes choses, que je lui avait ramené, le pris et me retourna vers le lit avant de m'avancer tout en souriant.

"J'ai merveilleusement bien récupéré, et cela, c'est grâce à toi. En se qui te concerne, j’espère que je ne t'ai pas réveillé. Il est vrai que tu aurais pu rester couché encore quelque temps, après tout se que tu as fait pour moi, tu n'a pas dû dormir beaucoup... ."

Sur mes derniers mots, je détourna le regard embarrassé. Ah... J'ai vraiment pas réfléchi sur ce coup. J'avais tellement hâte de lui rendre la pareille avec se bon petit déjeuner, que j'en ai oublié qu'il aurait surement préféré rester couché. Je tourna à nouveau ma tête vers le professeur Matwell et me dirigea vers le lit avant de poser le plateau devant lui sur le matelas.

"C'est une façon pour moi de te remercier. Et puis, je trouve que ce n'est vraiment rien comparé à toi, se que tu as fait pour moi."

Le sourire aux lèvres, je le regarda s'asseoir en tailleur. Quand nos regards se croisèrent et que je j'aperçu son doux sourire, je sentis mon sourire doucement me quitter pour laisser place à mon cœur, la joie de s'exprimer en mon torse. Voilà que je suis embarrassé, j’espère ne pas rougir, qu'est ce qu'il penserait ? Je le vis ensuite me faire signe pour m'asseoir en face et m'exécuta sans trop réfléchir.

« Tu as déjà déjeuné… Ou tu en veux un ? »

J'aborda un visage légèrement surpris quand je vis Andrew doucement pousser le plateau vers moi puis élargi doucement mon sourire en un large sourire tendre.

"Ne t'en fais pas pour moi, j'ai déjeuné il y à peine une heure de cela. Ce petit déjeuné a été confectionné entièrement pour toi ! Si tu ne mange pas tout, c'est le chef de se café qui risque de se sentir mal et vexé... ."

Je me mis doucement à rire les yeux fermés puis les rouvris en les posant à nouveau sur Andrew qui entamait le café. Le voir ainsi me faisait chaud au cœur. Cela aurait surement été beaucoup mieux si je l'aurai laissé dormir plus longtemps, ses pupilles m'ont l'air encore vouloir se fermer... . Sur ses pensées, je perdis mon sourire et mon regard se perdit sur le professeur Matwell.

« Ne t'en fais pas pour moi, j'ai déjeuné il y à peine une heure de cela. Ce petit déjeuné a été confectionné entièrement pour toi ! Si tu ne mange pas tout, c'est le chef de se café qui risque de se sentir mal et vexé... . »

Un sourire se dessina alors sur mes lèvres, et, tandis que ma main s’approchait de la sienne pour attraper une viennoiserie, je répondis, en penchant la tête légèrement sur le côté :

« Ahah ! Je compte bien tout finir, ne t’inquiètes pas ~ »

C’est bizarre et con, mais j’étais vraiment heureux de l’intention que m’avait donnée Charles. En plus il était trop bon ce plateau ! Enfin, pas le plateau en lui-même... Mais ce qu’il y avait dedans… ‘Fin, vous m’avez comprit.
Rapidement, je finis tout ce qui composait le plateau, puis je le posais sur la table de chevet, située juste à côté du lit. Je tournais ensuite la tête, pour poser mon regard sur Charles, qui me fixait bêtement depuis tout à l’heure. Je détournais les yeux, les joues légèrement rouges. Puis je me mit également à sourire.

« Euh… Ca te dirait de venir déjeuner chez moi ? Je t’invite ! »

Je ne sais pas… Pourquoi je lui avais demandé ça. J’avais sorti ça machinalement, comme si je n’avais pas envie de me retrouver seul pour le week end, après la soirée et la nuit que j’avais passé. C’était bizarre, quand même, car je suis une personne habituée à la solitude. Mais là, c’était différent. Je n’avais pas envie que nos chemins se séparent et que la routine s’installe de nouveau, j’avais l’impression de vivre quelque chose de ... Différent. Oh là là, qu’est-ce qu’il m’arrivait ?!

« Oh ! Excuses-moi, si tu ne peux pas, je ne veux pas te déranger ! »

Je souriais de nouveau, légèrement gêné, toujours les joues rougies et ma main derrière ma tête.
En fait, y avait un autre petit problème. Ya rien de bien à faire manger à un invité, chez moi… Y avait bien quelques trucs surgelés dans le frigo, vas ! Et puis, ce n’étais pas comme si on pouvait penser que j’étais une personne vivant dans le luxe et tout ça… Je pense qu’il a bien comprit que j’étais un gros clodo qui vivait dans une petite maison pourrit et peu spacieuse. Mais l’essentiel, c’était d’être ensemble, n’est-ce pas ? Je suis sûr qu’on avait encore pleins de choses à se dire !

Un sourire se forma sur mes lèvres tandis que mes yeux se plissèrent à cause de ce premier quand je le vis finir tout se qu'il y avait sur le plateau. Cela me faisait plaisir de le voir reprendre des forces alors qu'il doit être exténué et aurait préféré peut être dormir plus longtemps. Quand j'entendis sa proposition, j'écarquilla doucement mes yeux contrairement à quelques secondes auparavant puis répondis d'une voix doucement érayé, étant quelque part légèrement gêné après l'avoir entendu ajouter ces dires.

"O... Oh ! Mais, c'est moi qui ne veux pas te déranger. Après tout tu dois être fatigué..."

Je parla tout en regardant le professeur Matwell puis quand je le vis rougir, je m'y suis mis également. Mon cœur fit un bond en mon torse alors que je me racler la gorge et détourna le regard tout en joignant mes mains sur mes cuisses. Je ne sais pas pourquoi mais, je sentis soudainement un énorme sentiment embarrassent fasse à l'attitude douce dont faisait preuve Andrew. "Il est vrai que si j'accepte son invitation, nous pourrions encore discuter et en apprendre encore plus l'un sur l'autre. C'est clair que ce serait une bonne chose mais si ma seconde personnalité faisait surface alors que je ne l'avais pas vu arrivé ?!" Sur mes pensées je me courba en avant, mes coudes se posèrent sur mes cuisses et mes mains se mirent sur mon visage. J'ose pas imaginer se qu'à ce moment précis Andrew devait penser, certainement que j'agissais bizarrement, très bizarrement même. Alors qu'une goûte de sueur dû à ma nervosité se mit à couler doucement de mon front, je redressa le haut de mon corps puis regarda le professeur avec une mine toujours aussi embarrassé puis me mis à sourire d'un large sourire.

"Ah... Mais si c'est se que tu veux, ça ne me dérange absolument pas. Et puis, cela permettra dans apprendre plus encore l'un sur l'autre !"

Je me leva sur mes dernier mots détournant une nouvelle fois mon regard et amena ma main gauche sur ma hanche tandis que l'autre me servit à doucement me gratter la tête face à mon air embarrassé. Je me dirigea vers la porte et m'arrêta devant celle ci après avoir posé ma main sur la poignet je tourna la tête vers Andrew affichant un large sourire sincère et tendre. "TENDRE ? HEIN ?!!" ...

"Prépare toi. Il y a une salle de bain à cette étage juste en face de cette chambre, je reviendrais prendre les plateaux."

J'ouvris la porte et m'arrêta à nouveau, cette fois ci, regardant devant moi tout en gardant mon sourire.

"Oh et, laisse moi payer le repas de ce soir, ça me ferais plaisir. Dis moi juste si tu veux commander quelque chose."

Sur mes derniers mots je tourna la tête une nouvelle fois pour poser mon regard sur celui du professeur Matwell. Mon sourire était si grand que mes yeux ne pouvait rien faire d'autre que se fermer puis je sortis juste après. Je marchais tranquillement vers les escaliers quand soudainement je m'arrêta ma main posé sur la rampe. ..... . Une main posée sur mon torse au niveau de mon cœur qui ne cessé de battre la chamade. "POURQUOI ?" Pourquoi étais-je si embarrassé ?! J'agis... Bizarrement depuis.. Depuis hier ! Cela fait à peine une journée que nous avons commencé à nous connaitre et tu ne vas pas me dire que... Non..... C'est pas vrai. Ahaha !" Je mis ma main sur ma tête quand je me mis subitement à rire. "C'est ça, je suis certainement encore fatigué et... Je dois surement encore avoir un peu de fièvres." Sur mes dires destinés à moi même et qui se bousculaient dans ma tête, je descendis jusqu'au rez-de-chaussé.