[Abandonné][Résidences]Rencontre avec un poulet (PV Thomas Roussel)

Invité **Invité**

Comment profiter de sa jeunesse de nos jours ?

C'est une question que je me pose souvent, avant on pouvait faire presque ce qu'on voulait. On avait plus de liberté, mais maintenant c'est plus dur. On ne peut pas faire quelque chose sans être en infraction. On veut exprimer sa joie dans la rue , on est arrêté. On boit juste un peu d'alcool, on est arrêté. Mais où va le monde sérieux ?

Moi, mon problème, à cette heure tardive de la nuit, c'est que je suis sortie en boîte. Comme tous les soirs enfaite. Mais cette fois-ci, je suis toute seule, dans un quartier que je ne connais pas, à fumer mon joint en marchant . Ma bouteille est à moitié pleine, j'ai froid, je m'ennuie, et pourtant je suis entrain de chanter dans la rue.

"-Get low, low, low, low. Get low ! je crie à tu-tête .

C'est bon, je suis définitivement saoule. Mais je remarque un truc dans le quartier, c'est que ce quartier, je le connais. Pire que ça, des gens me connaisse. Et encore pire que ça ! Je déteste ces gens-là.

-Tu veux pas la fermer Nova ! J'vais te faire taire moi tu vas comprendre ! me crit une voix

-Va te faire voir !

Et là ça commence en insulte, et pour finir on en viens au mains. crochet du droit, coup de pied latéral, tout y passe, on est mal barré.

J'entend une dame qui est apeurée, elle va appeler la police à ce qu'elle dit.

-La ferme ! C'est une affaire entre lui et moi ! Mêle pas ces tapettes à cette histoire !" je lui dit en colère

Je suis un peu dans la merde, mais le type finit par baisser sa garde, et là je lui fais sa fête. Oui je parle comme une débile, limite comme un mec. Mais c'est moi, Mikami ou Nova pour les gens de la nuit .

Rencontre avec un poulet

[PV Mikami]

Thomas tapotait le bout de ses doigts sur la table. Il était assis derrière le bureau de l'accueil, à une heure bien tardive. Comme ils manquaient de monde en ce moment, c'est lui qui assurait les heures du soir le week-end et qui recevait les victimes, les plaintes et tout le petit monde étrange qui venait sonner à la porte électrique du commissariat de ville un samedi soir après une heure du matin.

Devant, sur les sièges de métal, attendaient cinq personnes. Une mère et son fils qui venaient porter plainte pour agression, un jeune fille bien énervée dont la voiture avait été forcée, cassée et dépouillée, un homme d'une quarantaine d'année qui avait renversé un piéton heureusement légèrement blessé, et un vieil homme qui venait annoncer la disparition de sa femme...

Qu'attendait-il tous ? Que les quelques collègue présents au 1er étage les reçoivent les uns après les autres pour écrire une main courante, prendre une déposition ou signer des papiers.

Thomas bailla et suivit du regard le jeune garçon qui alla prendre un paquet de chips au distributeur situé à côté d'une petite fontaine à eau.

Tout à coup le téléphone se mit à sonner. Il décrocha et tenta de calmer la personne au bout du fil. Il s'agissait d'une femme assez âgée qui se plaignait de tapage nocturne.

- "Att....Attendez Madame, expliquez moi exactement les faits. A quel endroit y-a-t-il eu du bruit ? Ah oui, unhun, une jeune fille oui....des insultes, comment ? Une bagarre ? Alors ce n'est pas que du tapage nocturne. Oui, oui je comprends bien qu'elle dérange tout le quartier mais....y a -t-il autre chose à signaler ? Des témoins ? Dans quel état physique sont les personnes ? Oui, d'accord vous ne savez pas...mais ça fait du bruit...hm...une jeune fille pas agréable, oui, oui. Hm, j'ai bien compris, calmez vous Madame, je vais voir ce que je peux faire, oui, oui entendu je viens faire un tour. Votre nom et votre adresse s'il-vous-plait ?Merci Madame, au revoir."

Le policier soupira et raccrocha. Bon, une plainte pour tapage nocturne, c'était la loi, il ne pouvait pas l'ignorer. Mais encore moins s'il s'agissait d'une bagarre.

Il s'adressa aux personnes assises dans le hall du commissariat.

- "Excusez-moi, je dois partir pour un incident de quartier, je vais chercher un remplaçant. Mon collègue des mains courantes est au premier étage dans le bureau à droite. Il viendra vous chercher."

Le jeune homme s'empressa de faire le tour des quelques policiers présents, mit sa veste de service bleu, attrapa une lampe-torche, ses clés et son arme et sortit de l'immeuble au volant d'une voiture de police. Il se dirigea au quartier indiqué par la dame du téléphone et se gara.

- "En effet, il y a du chahut..."marmonna-t-il en claquant la portière.

Des insultes fusaient de partout au milieu d'un petit cercle qu'avaient fomés les gens du voisinage, venu regarder l'incident.

Thomas s'approcha, il aperçut une jeune fille tatouée qui se battait avec ses poings contre un homme plus grand mais d'environ le même âge. Il se relevait à grande peine, salement amoché.
Visiblement, ils étaient tous deux bien énervés, ça n'allait pas être simple d'arrêter l'altercation.

Le policier fit signe aux gens présents de s'écarter et leur demanda fermement de rentrer chez eux. Il rajouta qu'il s'occupait du reste.
Enfin, une fois plus près des deux, il aboya :

- "Au nom de la loi, je vous demande de vous arrêter immédiatement ! Eh ! Arrêtez vous deux ou ça va mal finir !"

Voyant que les jeunes ne l'avaient même pas remarqué, il s'avança, bloqua le coup de poing du garçon et les sépara. Il maintint le poignet de la jeune fille vers l'arrière pour l'arrêter définitivement.

- "Alors qu'est-ce qui se passe ici ?" Leur demanda-t-il doucement mais fermement, ne voulant pas hausser le ton pour éviter d'envenimer la situation.

Invité **Invité**

Rahh !!! Ne pouvait-il pas le me lâcher à la fin ? Il me faisait super mal et en plus ce n'était pas ses affaires !

"-Il se passe que ce mec est un voleur et un sale connard ! Will t'a fais un crédit pour ton tatouage, et tu ne la pas payer ! Charlatant !

Mensonge ! Enfin semi-mensonge donc semi-vérité en quelque sorte. Will avait toujours été trop gentil, ce qui était une qualité comme un putain de défaut ! Et je ne savais pas qu'il habitait ici, mais le hasard fais bien des choses. Mon poignet me faisait mal, il fallait qu'il me lâche, et vite ! Je me décala légèrement pour être collée à son torse. Mon pieds vint s'écraser contre son pied, et ma tête bascula rapidement vers l'arrière afin que le poulet me lâche, et ça avait réussis !

-Désolée mon poulet, mais ça te regarde pas ! Alors maintenant laisse moi putain !

Je tourna vers lui et lui sourit malicieusement, avant de me taper un fou-rire pour rien. N'empêche j'avais pas mal amoché l'autre, ça me faisait du bien, avec tout ce qui se passait en ce moment dans le journal.

Rien que le fait d'y penser me mettait dans une colère noir. Je repris ma bouteille que j'avais laisser un peu plus loin, et gueula au policier.

-C'est bon tu peux partir, y a plus rien à faire ici, de toute façon vous les flics vous faîtes jamais votre boulot correctement.

Je le pensais, les policiers ne faisaient aucunement leurs boulots correctement. Je le savais, je l'avais vécue, j'avais été témoin de leurs incompétences . Non, je n'aimais définitivement pas les poulets.

-Bon aller au revoir p'tit poulet !"

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