The Stains of Time
"Il doit y avoir une sorte de moyen de sortir de là." disait-elle, fermement, à son amie.
"Tout est confus... Qu'est-ce qu'on fait ?" lui répondit-elle.
Elles était dans une pièce sombre alors qu'elles devaient être en soirée, en train de boire un peu d'alcool entre amis, et maintenant elles étaient ici. Perdues. Confuses. Qu'allait-il leurs arriver ? Là, était la question. Cilia quand à elle se disait peut-être que tout était fini, et elle se remémorait tout les bons moments qu'elle avait passé dans sa vie, tout en pensant à ceux qu'elle n'aurait plus jamais.
"Je ne sais pas."
"Tu crois qu'on réussira à s'échapper de tout ça ?"
Elles était bourrées, et déjà bien défoncées. Et vu leurs situation actuelle, ainsi que le mal de tête qu'elles avaient, il n'était pas sans doute que ça risquait de finir très mal.
"Peut-être bien..." Cilia disait-elle, les larmes commençant à couler le long de ses joues. "Peut-être pas."
Elles se regardèrent droit dans les yeux.
"Du bruit. Tu crois que...?"
Réveil brutal.
Silence. Claquement. Sursaut. Obscurité.
"J'ai un mauvais pressentiment."
Deux personnes. Grandes.
"Vous inquiétez pas les filles, on va s'amuser pour vous remonter le moral." l'un des deux leurs dit.
Les larmes coulaient en se mélangeant aux maquillages des demoiselles, la tristesse les envahissant.
Soudainement, les types tombèrent violemment comme des mouches, tandis que d'autres types entrèrent.
"Vous allez-bien les filles ? Venez avec nous." leurs dit-il.
Aucune raison de ne pas leurs faire confiance, après tout, sans eux, la soirée aurait finit de manière dramatique.
"Il vaut mieux se poser au bar, vu votre état à toutes les deux."
Cilia se déplaça afin de se mettre contre le mur du à la fatigue, et leva ses yeux boueux de maquillage détruit par le sel de son regard vers le ciel noir.
"Et me voilà sous la pluie chaleureuse et apaisante, les gouttelettes tombant doucement sur mon visage, lavant le chagrin et la colère." pensait Cilia.
Son amie s'approcha d'elle, posant sa tête sur son épaule tout en lui tenant le bras.
"Oui, je sais ce que tu penses." lui dit-elle, le sourire aux lèvres.
"Ah oui ?"
"Toi et moi, on a tellement vécues de choses ensemble... Je te connais par cœur."
Elles se levèrent pour les accompagner, afin d'être un peu plus en sécurité dans cette nuit inhospitalière, se réconforter dans la défonce est un moyen comme un autre après tout."
"Aucune raison de s'exciter, mesdames. C'est juste un petit Whisky. On sort après ?" dit le plus agréable des deux.
"C'est vraiment génial d'aller boire avec des majeurs, tu crois pas Cilia ?"
"Oui. Sans vous on aurait vraiment été dans la merde. Avoir des amis comme vous, c'est génial."
"Tu penses ?" dit le plus silencieux.
Cilia bu cul sec, avec le sourire. L'alcool nettoyant ses émotions primaires.
"Au moins vous êtes pas hypocrites, les mecs."
"Je vois pas le rapport." répondit-il en buvant légèrement son verre.
"Il y en a plein qui pensent qui pensent que la vie est une vaste blague, un amusement perpétuel, alors qu'en général c'est juste des bobos qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche. La vie c'est dur, long et chiant. On souffre, et... On sait ce qu'est la misère, quoi."
Elles n'avaient plus une thune, mais ils était là pour ça. La discussion prit son court, et la soirée aussi, tandis que les tâches du temps disparaissait petit à petit. La tristesse, la joie, la colère, l'angoisse, le bonheur, l'euphorie. Tout ça venait et partait. Perpétuellement.
"On y va, donc ?" lui dit Cilia
"Ouais." lui répondit sa pote.
"Maintenant ?"
Elles se déplacèrent lentement, en faisant attention au chemin afin de ne pas se tromper.
"Mignons, tu trouves pas ? Faut qu'on retourne dans ce bar, putain."
Les rires envahirent la nuit, tandis qu'un chien sauvage hurlait à la mort.
Tout ces gens qui hantent la nuit à la recherche d'un amusement fait de rencontres éphémères. Ces mecs et ces nanas baisant à foison pour une boisson alcoolisée. Leurs cas n'était pas si loin de ça, finalement.
On venait de quitter nos amis, et on observait la ville en marchant d'un pas lourd.
Tandis que deux personnes les suivait, tels des papillons de nuit suivant la lumière.
Le temps permet, apparemment, de tout oublier, de tout soigner. Malgré le fait que les tâches du temps restent.
Code by
Dev Nerd GirlTitre inspiré par la chanson de Jamie Christopherson et Logan Mader : "The Stains of Time"