[Abandonné][Salle de colle]L'endroit le plus chiant est l'endroit d'une rencontre ?

C'était une journée comme une autre. Mise à part que celle-ci, Kenshin était collé pour on ne sait quelle raison. Il était surement au mauvais endroit, au mauvais moment. La plupart du temps, c'est comme cela qu'il se fait chopper. Il ne cesse de se trouver au mauvais endroit. Aujourd'hui, il croit se souvenir que c'était lors d'une bagarre entre un petit garçon blond et quelqu'un d'autre. Aucune idée du pourquoi ou comment, il avait gagné une ou deux heures de colles. Alors, comme il ne veut pas en avoir d'autre, il y va gentiment.

Il arrive enfin à la salle et la balaye du regard. Personne. Mis à part la personne pour laquelle il est ici, évidemment. Cela aurait été trop facile sinon. Toujours pas de professeur ni surveillant en vue. Alors il se dirige loin du jeune homme avant de finalement, changer d'avis, et d'approcher du blond.

"Qu'est-ce qui t'as pris ?"

Il s'est installé à une chaise pas loin et lui a adressé la parole sans le regarder. Kenshin scrute l'horizon, pensant à cette fille qu'il a croisé plus tôt ou encore à Anna. C'est dur pour lui de ne pas penser à elle, continuellement. Sans s'en rendre compte, donc, il venait de commencer la conversation. Peut-être est-ce un moyen pour lui de combler le vide de la pièce. Quand le surveillant arrivera, ils ne pourront plus dire un mot, de toute façon. Il sort alors de son sac un cahier et se met à dessiner des traits, sans regarder. Le regard toujours plongé intensément vers la fenêtre.

Il regarde le jeune homme, intrigué par le petit être et ne sourit pas. Ce n'est pas drôle d'être en colle, il a autre chose à faire de sa journée. Alors il soupire et réponds au jeune homme.

«  Kenshin. »

Il dit juste son prénom, son nom n'est pas forcément quelque chose qu'il cherche ou qu'il a envie de donner à tout va et puis, on pourrait connaître sa petite sœur. Il semblait être proche de son âge, vu sa taille. Il regarde de plus prêt le garçon. Blond, avec des yeux étranges. Il hausse alors un sourcil.

«  C'est ta couleur naturelle ? »

Il précise, comme si il parlait d'autre chose, on ne sait jamais.

« Tes yeux. »

Soupirant de nouveau, il se demande encore pourquoi il est ici. Le surveillant rentre enfin, s'installe et lit le journal après avoir fait une petite moral que Kenshin n'écoute pas. Il n'a rien à faire ici après tout. Alors il sort discrètement son portable et écrit un sms à sa sœur, lui demandant si ces cours se passent bien et qu'il sera en retard à la maison. Qu'il lui expliquerait pourquoi. Il range ensuite son téléphone. Il continue de dessiner. Et il percute que le jeune homme lui a posé une question à laquelle il n'a pas répondu. Alors, sur un bout de papier, il note « Ca ne te regarde pas » et lui tends le papier en regardant toujours par la fenêtre.

C'est une journée plutôt ni bonne ni mauvaise, même si le temps semble clément. Les arbres semblent joyeux et bougent leur feuilles comme pour exprimer leur joie. Un oiseau se pose à la fenêtre et chante doucement. Oui, une journée à autre chose à faire que reste dans cette pièce sans vie.

Le petite homme chuchota qu'il était désolé. Kenshin se retourna pour le voir mais celui-ci était allongé, la tête entre ses bras. Il était si blasé que ça ? Alors Kenshin se leva et s'assit devant lui avant de retourner sa chaise pour être face à lui. Le surveillant intervint.

« Que faite-vous ? »

Étrangement, Kenshin garda son sens froid.

« Je l'aide. Il ne va pas bien pour ce qu'il a fait. Vous préférez que je parle au directeur de votre incompétence en ce qui concerne les élèves à s'entraider, ou bien vous préférez me laisser faire à ma manière ? »

Il dit ces mots sans regarder le surveillant qui devait sûrement être choqué par ce qu'il venait de dire d'un ton si froid. Si bien qu'il ne répondit pas et continua de lire son journal. Après tout, ce n'est pas deux élèves qui allaient faire beaucoup de bruit ici. Kenshin soupira et releva la tête du bonhomme entre ses mains.

« Si on t'embête encore, dis le moi. J'aime bien tes yeux, moi. »

Il ne sourit pas et son ton était toujours froid. Après tout, il ne souriait quasiment jamais,c 'était une habitude chez lui maintenant. Il se souvint le pourquoi du comment il avait frappé l'autre élève et continua, sur un ton plus bas.

«  Si tu es si complexé par ta taille, laisse les parler. Ils ne valent pas ton attention et encore moins ton amitié. »

Il lâcha son menton et croisa ses bras pour posé sa tête sur le dossier de la chaise. Ce gamin était encore jeune et il lui rappelait un petit lui, avant. Avant qu'il ne connaisse Anna, que sa mère ne meurt et qu'il avait Nana à charge. Il soupira de nouveau et finit par dire.

« Si tu as le moindre problème, tu peux m'en parler.... »

Il hésita sur ces dernières paroles, mais après tout. Les petits, il faut bien que quelqu'un les protège, si ce n'est pas par eux même qu'ils en sont capables.